William Mandella est réquisitionné dans un contingent d'élite de l'armée pour aller combattre les Taurans, la première race extraterrestre rencontrée par l'humanité. Après un périlleux entraînement et quelques sauts spatio-temporels, Mandella va entamer la première bataille d'une longue guerre.
La Guerre éternelle est un roman de space-opera militariste et hard-SF. Sans surprise, ce ne sont pas ces deux aspects qui m'ont le plus enchanté, même s'ils comportent chacun des qualités. Ainsi l'aspect militaire a surtout - un peu à la manière de Étoiles, garde à vous ! de Robert Heinlein, en plus évident - un esprit anti-militariste montrant l'absurdité de la guerre et la bêtise humaine. Et si l'aspect scientifique pointu, surtout dans la première partie, m'est un peu passé au-dessus de la tête, il permet tout de même une dilatation temporelle bien utilisée par l'auteur pour présenter un récit sur un temps (très) long, avec les évolutions de la société qui vont avec, la sexualité en tête.
C'est, à le découvrir aujourd'hui, un récit qui se lit bien mais est finalement assez classique, jusque dans son dénouement, manquant de surprises et d'enjeux imprévus. Correct sans plus en somme. Mais le juger de ce seul point de vue serait quelque peu malhonnête : on ne demande pas à un roman de 1975 de renouveler le genre. Force est de constater que son caractère de pierre fondatrice du genre est lui tout à fait respectable.
Couverture : Christian Volckman / Traduction : Gérard Lebec & Diane Brower
D'autres avis : FeydRautha, Lorhkan, Le chien critique, Lianne, Nébal, ...