samedi 28 juin 2014

Erik L'Homme - La pâle lumière des ténèbres

La pâle lumière des ténèbres, Erik L'Homme, Tome 1/8 de A comme Association, 2010, 154 pages.

Allez savoir pourquoi, je suis tombé ces derniers temps sur plusieurs chroniques de cette série, A comme Association. Tout le monde avait l'air enchanté. Et comme je suis facilement influençable...

A comme Association est une série écrite en collaboration par Erik L'Homme et Pierre Botero, chacun développant un personnage dans un même univers. Malheureusement, Pierre Botero mourut durant la genèse du projet, laissant derrière lui les manuscrits de ses deux premiers romans. En hommage, Erik L'Homme fignola les deux livres de Pierre Botero et termina la série seul, en 8 livres.

L'Association réunit des Paranormaux, humains adeptes de magies et autres pouvoirs, qui lutte discrètement pour le maintien de l'ordre entre les Normaux, les humains, et les Anormaux, vampires, garous, trolls et tout le reste d'un grand bestiaire fantastique. Jasper, lycéen et magicien, est un Agent stagiaire au sein de l'Association.

La première grande force de ce livre, c'est son humour. Outre les multiples références à des oeuvres ou des auteurs, Jasper est adepte de jeux de mots, pas forcément glorieux d'ailleurs. Et bien que cela ne m'ait pas vraiment accroché au départ, il faut avouer que cela rend le personnage très sympathique. Et la lecture finalement bien amusante.

Jasper, en sa qualité de narrateur, porte le roman sur ses (frêles) épaules. Malgré ses capacités de sorcier, il a un côté très réel. Tout comme les scènes d'action, bien détaillées, visuelles, qui donnent l'impression de pouvoir être vraies (comme dirait Jasper, "ce n'est pas de la magie d'Harry Potter").

La pâle lumière des ténèbres est un très bon premier tome, dynamique et très plaisant à lire. Le début de ce qui s'apparente à une très bonne aventure. Je n'ai qu'une seule envie : lire la suite. C'est souvent un bon signe.

mercredi 25 juin 2014

Marcel Theroux - Au Nord du monde

Au Nord du monde, Marcel Theroux, 2009, 288 pages.

Au Nord du monde était la lecture commune du Cercle d'Atuan du mois de mars. En a résulté une flopée de chroniques enthousiastes me donnant à chaque fois toujours plus envie de le lire. Ce qui a fini par arriver, donc.

Post-apo. Le mot qui fait peur (enfin, l'un des mots) a mon esprit de lecteur. Mais ici, ce n'est pas un post-apo, c'est un western ! C'est en tout cas l'impression que donne les premières pages. Je n'ai pas besoin d'expliquer, un western c'est cool, tout le monde en conviendra.

Post-apo, et pourtant l'on a pas énormément d'informations sur comment cela est arrivé. Ni vraiment sur ce qui est arrivé en fait. Non, ici c'est le grand Nord, ses plaines froides, son inhospitalité, ses contrées désertiques. Post-apo ou pas, le décor ne varie que peu et l'on se l'imagine très bien. Dépaysement garanti.

Post-apo et donc survivants. Enlevez le s. Makepeace est notre guide et conte sa propre histoire. Récit à la première personne et écriture très orale, au plus près des pensées, ainsi que de multiples rebondissements rendent la lecture très facile et dynamique. Makepeace survit dans son village, ultime rescapé. Jusqu'à prendre la route, un jour, pour suivre un espoir.

Post-apo, mais ce n'est pas le plus important. Makepeace aura l'occasion d'en apprendre plus, de se retrouver au milieu de quelque chose de plus grand. Mais ce n'est pas là l'essentiel. Ce qui est compte, c'est Makepeace. Ses pensées, son évolution. Ses doutes, ses espoirs. Son questionnement. Le questionnement de l'être humain dans sa généralité. Au Nord du monde est un roman sur l'humain. Humaniste même. Et il est juste, il est touchant.

Post-apo donc sombre. En partie, forcément. Ce n'est pas un livre gentillet. Mais il n'est pas tout noir non plus. En témoigne cette neige blanche à perte de vue. Et cette note d'espoir, ces notes d'espoir. L'espoir, Marcel Theroux en sauvegarde toujours un peu. Parce qu'il faut y croire. Il y a toujours de l'espoir.

D'autres avis : Cornwall, Jae_Lou, Lorhkan, Lune, Nathalie, Rose, Vert

dimanche 22 juin 2014

Stephen Baxter - Les Hommes-Fourmis du Tibet

Les Hommes-Fourmis du Tibet, Stephen Baxter, 1995, 46 pages.

À l'occasion de la sortie le 19 juin dernier d'Anti-Glace de Stephen Baxter, la nouvelle gratuite du mois de juin offerte par Le Bélial' est Les Hommes-Fourmis du Tibet, du même auteur, à télécharger ici.

Se baladant sur son vélo, le jeune Tobby Simmons tombe sur un engin bizarre. Dans lequel il s'empresse de monter. Mais voilà que l'engin se déplace. Et Tobby de se retrouver, selon lui, en haut d'une montagne, attendant qu'un consul britannique vienne le chercher.

Je dois avouer avoir eu peur, Stephen Baxter oblige, de lire un texte de hard-science et de m'y perdre. Pas d'inquiétude à avoir de ce côté, ce n'en est pas un. Au contraire, l'invraisemblable et l'inexplicable sont de la partie.

Autant le dire tout de suite, Les Hommes-Fourmis du Tibet est une nouvelle dispensable. Parce qu'il ne s'y passe pas grand chose et qu'elle ne parvient jamais à éveiller notre curiosité. Non, c'est vrai, j'exagère, il y a une bonne idée qui m'a fait regagner un peu d'intérêt. Malheureusement, elle est vite expédiée et n'est absolument pas le centre de l'histoire.

La faute principale revient à un héros à la fois assez malin et parfaitement idiot. Et l'année où se déroule l'action, 1900, ne peut pas servir d'excuse pour tout. Surtout, il ne fait passer aucune émotion. Le récit est froid, voire glacial. Il en va de même de notre réaction à la lecture.

Première lecture pour le Summer Star Wars : Episode II

vendredi 20 juin 2014

Feux Divers #6 - Deux de plus !

Deux quoi ? Mais deux challenges bien sûr !
Alors que les challenges SFFF au féminin et Rupestre Fiction sont toujours en cours (et progressent à différents rythmes), voici que deux camarades viennent les rejoindre.

Summer Star Wars : Episode II

Le Summer Star Wars : Episode II est, comme son nom l'indique, le cinquième du genre. Organisé par Lhisbei et M. Lhisbei du 21 juin au 23 septembre, il consiste simplement en la lecture (ou visionnage, ou autres) d'oeuvres de Planet-Opera ou Space-Opera. Ce qui, si j'ai bien compris, veut dire que ça se passe dans l'espace.
Ce sera donc ma première participation à cet incontournable challenge. L'occasion de lire un genre que je ne maîtrise absolument pas. Au programme : du Ursula Le Guin (en continuant le Cycle de l'Ekumen) et du Jack Vance (les deux derniers tomes de La Geste des Princes-Démons et peut-être surement un recueil de nouvelles gagné il y a quelques mois). Pour le reste, on verra ce qui tombe entre mes mains (en espérant que cela ne me tombe pas des mains, haha).




Morwenna's List

Le challenge Morwenna's List est organisé par Cornwall du 1er juillet 2014 au 1er juillet 2015. Il consiste en la lecture d'oeuvres citées dans Morwenna, le livre de Jo Walton. Pas de problème si, comme moi, vous ne l'avez pas lu, Lorhkan en a fait une super liste.
J'ai un peu hésité à m'inscrire devant l'affluence des challenges en ce moment mais, puisqu'il dure un an, je pense pouvoir m'en sortir. J'ai aussi dans l'idée d'y piocher des idées pour le Summer Star Wars. Du coup, j'ai même pris le risque d'annoncer que je lirai au moins 6 oeuvres de la liste. Ma seule certitude, c'est qu'il contiendra du Ursula Le Guin. Pour la suite, rien n'est encore fixé.


mercredi 18 juin 2014

Sylvie Denis - Aknaktak

Aknaktak, Sylvie Denis, 2014, 76 pages.

Du 10 au 18 juin, c'est la Décade de l'imaginaire organisée par l'Atalante. Au programme, 9 livres à prix réduits et 1 nouvelle gratuite par jour. Aknaktak de Sylvie Denis est celle du 18/06.

Ian est en mauvaise posture. Condamné pour traîtrise avec d'autres compères magiciens, il est enfermé par Arik Renshaw dans une boule de pierre noire incassable qui s'enfonce dans les profondeurs de la Terre. Une mauvaise posture donc.

Jeté au milieu de l'action et des diverses factions antagonistes, le début de cette nouvelle est un peu compliqué à saisir. Mais cela va s'avérer finalement peu important : l'histoire ne va pas s'intéresser à cette lutte à la surface de la Terre mais bien suivre le destin de deux hommes plongés au coeur du monde.

L'histoire est plutôt intéressante. Mais j'ai un problème sur un élément essentiel (et d'autant plus essentiel sur une nouvelle) : la fin. Une fin très ouverte, qui n'apporte pas de réponse mais laisse la porte ouverte au début d'une aventure. La sensation d'attendre tout du long une révélation et que la conclusion soit "Réponse au prochain épisode !". Ce genre de fin peut parfois fonctionner, mais il faut pour cela que le récit précédent puisse avoir quelque chose pour se suffire à lui-même, qu'on puisse y trouver du plaisir. Ce ne fut pas véritablement le cas pour moi et cette fin m'a laissé un gout amer. À vos risques et périls.


Quatorzième participation au challenge SFFF au féminin

mardi 17 juin 2014

Carina Rozenfeld - Horizon

Horizon, Carina Rozenfeld, 2014, 39 pages.

Du 10 au 18 juin, c'est la Décade de l'imaginaire organisée par l'Atalante. Au programme, 9 livres à prix réduits et 1 nouvelle gratuite par jour. Horizon de Carina Rozenfeld est celle du 17/06.

Evan est un Olphite. Il a un don de Vision qui lui permet de communiquer avec... les astéroïdes. Astéroïdes aménagés et utilisés par les humains à la manière de vaisseaux spatiaux pour découvrir et parcourir le reste de l'univers.
Horizon est une nouvelle qui se passe dans le même univers que Le Mystère Olphite, un roman de l'auteur. Si celui-ci ne se déroulait pas 200 ans avant, j'aurais facilement pu dire que cette nouvelle a un goût de prologue ou d'échantillon test. Le genre de texte qui permet de découvrir un univers mais où il ne se passe pas grand chose.

Le cadre est étonnant. La télépathie avec des astéroïdes n'est pas une chose que j'avais déjà imaginé. Même si je ne suis pas totalement convaincu, je dois avouer que l'idée est originale. La fin n'est pas forcément la plus innovante au monde, mais elle a le mérite d'arriver en rupture et de faire passer ce récit dans la catégorie des "nouvelles à chute".

Plutôt de bonnes choses donc. Un bon prologue. Reste la frustration de n'avoir que ça à se mettre sous les yeux, que ça ne va pas plus loin et que l'intérêt s'en trouve bien diminué.


Treizième participation au challenge SFFF au féminin

lundi 16 juin 2014

Anne Fakhouri - Du rififi entre les oreilles

Du rififi entre les oreilles, Anne Fakhouri, 2013, 60 pages.

Du 10 au 18 juin, c'est la Décade de l'imaginaire organisée par l'Atalante. Au programme, 9 livres à prix réduits et 1 nouvelle gratuite par jour. Du rififi entre les oreilles d'Anne Fakhouri est celle du 16/06.

Chicago, époque Al Capone. Mais un Chicago légèrement alternatif puisqu'il est aussi peuplé, depuis peu, par des Fays de toutes sortes. Au milieu de cela, Old Odd est le chef des No-Ears Four, une petite bande sous le contrôle de Capone, qu'il vient justement de rencontrer. Deux missions pour lui : faire la peau aux frères O'Donnell et laisser le neveu du Consigliere les observer.

La première force de cette nouvelle, c'est son univers (qui colle parfaitement aux thèmes Elfes & Assassins, l'anthologie dans laquelle elle est parue premièrement). Le Chicago des années 30 couplé à tout un panorama de créatures fantastiques, ça donne un nombre incroyable de possibilités d'aventures et d'intrigues. Anne Fakhouri parvient en plus à dépeindre ce cadre en très peu de mots, laissant intelligemment à l'imaginaire et aux connaissances du lecteur une grande part du boulot.

Mais l'histoire n'est pas en reste non plus. Thriller aux quelques bons rebondissements, on ne s'ennuie pas une seconde. Le rythme est enlevé entre actions musclés et conversations atypiques et amusantes. Surtout, et c'est une chose que l'on ne trouve pas toujours dans les nouvelles, on a vraiment le sentiment de lire quelque chose qui a de la consistance et du fond.

Du rififi entre les oreilles est donc une très bonne nouvelle d'Anne Fakhouri réussissant le défi de mêler mafia et fées. Une histoire intéressante dans un cadre qu'il ne serait pas du tout déplaisant de revoir dans un récit plus important.

Douzième participation au challenge SFFF au féminin

samedi 14 juin 2014

Camille Brissot - Vers les airs

Vers les airs, Camille Brissot, 2014, 26 pages.

Du 10 au 18 juin, c'est la Décade de l'imaginaire organisée par l'Atalante. Au programme, 9 livres à prix réduits et 1 nouvelle gratuite par jour. Vers les airs de Camille Brissot est celle du 14/06.

Dans un monde post-apocalyptique, post-Maelström précisément, Phinéas retrouve Malaga dans un dispensaire. Il lui raconte son voyage dans le nouveau monde.

En soi, ce texte n'est pas extraordinaire. Les choses vont vite, sans vraiment nous laisser le temps de nous impliquer ou de nous attacher. On suit parallèlement une histoire d'amour et un périple, les deux étant agités. Ça se lit bien mais cela n'est pas percutant.

L'intérêt de Vers les airs est véritablement la création d'un univers, le détail d'une apocalypse. C'est une nouvelle qui sonne comme un prologue. Ça tombe bien, elle se déroule dans le même univers que le roman de Camille Brissot Dresseur de fantômes : elle sera, je pense, une sympathique addition pour ceux l'ayant lu. Pour les autres, comme moi-même, elle pourra vous donner envie de le lire pour explorer plus avant cet univers qui se crée devant nos yeux.

Onzième participation au challenge SFFF au féminin

vendredi 13 juin 2014

Laurence Suhner - Homéostasie

Homéostasie, Laurence Suhner, 2010, 35 pages.

Du 10 au 18 juin, c'est la Décade de l'imaginaire organisée par l'Atalante. Au programme, 9 livres à prix réduits et 1 nouvelle gratuite par jour. Homéostasie de Laurence Suhner est celle du 13/06.

Dans un futur plus ou moins proche où tombe une neige noire, Ada est une psycho. Elle a le don de rentrer en contact avec n'importe quel être conscient. Ce qui l'amène à être recrutée par des scientifiques pour parler un être très particulier...

Le problème avec cette nouvelle, c'est que mon petit résumé conte à la fois la base de l'histoire et en même temps presque toute son intégralité, tant il ne se passe pas grand chose. Homéostasie ne repose que sur une idée. Elle n'est pas mauvaise en soi, c'est même une bonne idée. Elle n'est simplement pas mise en valeur, pas vraiment développée. Laurence Suhner crée une petite introduction, place son idée et c'est terminé. En résulte simplement un manque d'intérêt.

Dixième participation au challenge SFFF au féminin

jeudi 12 juin 2014

Danielle Martinigol - Burgundia Remanence

Burgundia Remanence, Danielle Martinigol, 1996, 21 pages.

Du 10 au 18 juin, c'est la Décade de l'imaginaire organisée par l'Atalante. Au programme, 9 livres à prix réduits et 1 nouvelle gratuite par jour. Burgundia Remanence de Danielle Martinigol est celle du 12/06.

Pour leur lune de miel, Alcidia et Lorendin, deux Miriens, vont sur Remanence, une planète-musée. Ils y visitent la section "Vignobles" et y font la connaissance de Monsieur Renay, le clone-viticulteur en charge. Une rencontre qui va changer leurs vies à tous.

Une courte nouvelle de Danielle Martinigol dont la seule prétention est de rendre un hommage science-fictif au vin. Une lecture facile qui ne bouleversera pas votre vie mais qui ne fait pas de mal. Pas de rebondissement, pas de grande surprise, mais un cadre agréable et une histoire sympathique. Je dois avouer avoir une tendresse particulière pour les vignerons depuis ma lecture de Les Ignorants d'Étienne Davodeau, ce qui aura fait passer ma lecture dans la catégorie des plaisantes et gentiment touchantes.

Neuvième participation au challenge SFFF au féminin

mercredi 11 juin 2014

Jeanne-A Debats - Le Miroir d'Électre

Le Miroir d'Électre, Jeanne-A Debats, 2012, 69 pages.

Du 10 au 18 juin, c'est la Décade de l'imaginaire organisée par l'Atalante. Au programme, 9 livres à prix réduits et 1 nouvelle gratuite par jour. Le Miroir d'Electre de Jeanne-A Debats est celle du 11/06.

Violette Nodier est une jeune fille pas comme les autres. Forcée par sa mère, elle voit un psychanalyste auquel elle ne dit absolument rien de son problème. Car elle a bien un problème :
« Dès que la jeune fille entrait en contact physique avec un matériau quelconque, celui-ci lui dénonçait illico tout événement dont il avait été témoin, avec le son, l’image, les sensations même, ainsi que les effets spéciaux. Parfois pyrotechniques. »
Mais Le Miroir d'Électre n'est pas un récit sur l'utilisation de ce "pouvoir". C'est une histoire d'amour (ou plusieurs d'ailleurs), presque un drame antique. Aux accents mythologico-religio-littéraire et aux potentielles multiples références. Potentielles car je ne suis vraiment pas sûr d'avoir tout compris. Je pense tout de même avoir saisi la fin (quoique, j'ai deux idées en fait...).

C'est une nouvelle à la limite du bizarre, un fantastique léger, que livre Jeanne-A Debats. Je vois ça comme une sorte de tragédie grecque modernisée. J'ai passé un bon moment, ça se lit bien, mais j'ai tout de même un petit goût d'insatisfaction. Cela vient d'un problème personnel avec ce genre d'histoire : n'étant pas certain de tout comprendre, de saisir toutes les références ou tout ce qui est non-dit par l'auteur, je n'apprécie pas complètement, ayant trop peur d'avoir raté l'essentiel/la véritable portée du texte. Cela se passera surement mieux pour vous.

Huitième participation au challenge SFFF au féminin

mardi 10 juin 2014

Anne Larue - Quand arriva la fin du monde, en fin de matinée

Quand arriva la fin du monde, en fin de matinée, Anne Larue, 2014, 40 pages.

Du 10 au 18 juin, c'est la Décade de l'imaginaire organisée par l'Atalante. Au programme, 9 livres à prix réduits et 1 nouvelle gratuite par jour. Quand arriva la fin du monde, en fin de matinée d'Anne Larue est celle du 10/06.
« Quand arriva la fin du monde, en fin de matinée, Jacqueline rentrait de la bibliothèque où elle venait d’emprunter le Journal intégral de Virginia Woolf, 1915-1941. »
Revenant de la bibliothèque, Jacqueline rentre à la maison de retraite au moment où la fin du monde s'abat sur Terre. Il semblerait qu'elle soit désormais seule. Pragmatique, elle se met alors à préparer sa survie.

Une douce folie plane sur cette nouvelle au nom évocateur. C'est l'apocalypse mais Jacqueline ne panique pas. Tout juste se plaint-elle d'un manque de luminosité. Imperturbable, elle continue sa vie comme si - presque - rien ne s'était passé. On ne s'empêchera pas de sourire pendant toute la lecture.

Avec une écriture aussi sympathique que son histoire, Anne Larue livre une nouvelle simple mais grandement appréciable.

Septième participation au challenge SFFF au féminin