Fela back to Lagos, Loulou Dédola & Luca Ferrara, 2019, 105 planches
Adedola est un Area Boy, un adolescent de Lagos, Nigéria, chef d'un petit groupe commettant divers méfaits pour gagner leur vie. Son seul rêve est de quitter l'enfer de la ville pour aller vivre avec son grand-père, pêcheur isolé qui lui raconte ses souvenirs de Fela Kuti. Mais les choses tournent mal...
Fela back to Lagos démarre tranquillement en mettant en scène les derniers jours de Fela Kuti, puis en présentant le personnage d'Adedola. Le rythme est assez calme, le dessin est clair et lisible. Tout bascule dans la deuxième partie : le rythme s'accélère, bien trop, ne laissant pas assez de temps au lecteur pour digérer tous les évènements et informations. Quant au dessin, il prend des formes plus sombres ou fantasmagoriques, qui correspondent au récit mais ne sont pas toujours des plus simples à appréhender.
J'en ressors avec un sentiment mitigé. Je ne peux malheureusement pas dire que j'ai apprécié ma lecture et que je la recommande. Et c'est d'autant plus dommage qu'elle se construit sur d'excellentes bases en voulant mettre en lumière la ville de Lagos. Mais à vouloir parler tout autant, entre autres, de Fela Kuti, de la mythologie yoruba, de la mainmise des gangs et des prêcheurs, de la misère sociale et de la corruption, Fela back to Lagos n'a le temps de se concentrer sur rien et aucun sujet ne semble pleinement abouti. Si le message passe malgré tout, l'histoire est noyée et il reste l'impression tenace qu'il y avait les ingrédients pour faire plus satisfaisant à tous les niveaux.
Le Dernier Atlas, Gwen De Bonneval, Fabien Velhmann, Hervé Tanquerelle et Fred Blanchard, Tome 1/?, 2019, 205 planches
Lieutenant d'une bande mafieuse, Ismaël ne fait pas de vagues. Il se retrouve malgré lui en relation directe avec "Dieu le père", le grand chef, qui lui confie une mission : trouver une source nucléaire pour la revendre. Une seule solution : les Atlas, ces gigantesques robots abandonnés suite à la catastrophe de Batna.
Le Dernier Atlas est un thriller uchronique où l'uchronie est discrète. Enfin, aussi discret qu'un robot géant puisse être. Il faudra d'ailleurs attendre la postface pour avoir de vrais détails sur le point de divergence de l'Histoire, mais sans que cela ne se ressente comme un manque pendant la lecture. Et pour cause : l'uchronie est essentiellement là pour insérer des robots géants nucléaires dans un passé proche d'une intrigue qui, pour le moment du moins, aurait très bien pu se dérouler simplement dans le futur.
Le Dernier Atlas est donc surtout un thriller sur fond de souvenirs de la guerre d'Algérie, de grande criminalité, de recherches scientifiques et... d'un grand évènement mystérieux qui se développe. Une intrigue riche sans le paraitre, multipliant avec maitrise les personnages et parvenant à leur donner du volume en peu de planches et quelques grandes cases. Cela se lit sans mal et semble bien maitrisé, à défaut d'apparaitre comme exceptionnel. Un premier tome qui fait office d'un peu plus qu'une simple grande présentation, suffisamment en tout cas pour avoir envie de voir ce que donnera la suite.
Quelques planches ici.
Pas très attirée ni par l'un ni par l'autre. Tu vas lire la suite du dernier atlas ?
RépondreSupprimer@Tigger Lilly : Je pense oui, pour voir quelle direction ça prend, surtout que les premiers avis semblent positifs. Enfin bon, je n'ai pas eu l'enthousiasme débordant de beaucoup pour le premier, alors je doute un peu... ^^'
SupprimerComme Tigger Lilly, je ne suis pas très attirée ni par l'un ni par l'autre, mais il y a des robots géants dans Le dernier atlas, alors je le lirai s'il me tombe sous la main... :)
RépondreSupprimer@Alys : Ce n'est pas ma meilleure cuvée, j'aurais même pu m'abstenir de publier ces bafouilles mais bon, elles étaient écrites. ^^
Supprimer"Le Dernier Atlas" est un coup de coeur pour beaucoup, il y a donc des chances pour que ça se passe bien. ^^
La 1ère ne me tente pas, peut-être le sentiment que c'est trop fouilli...
RépondreSupprimerPour la seconde, j'aime plutôt Vehlman, même si il peut arriver que je n'accroche pas entièrement au trait de crayon...
Bref faudrait que je visualise quelques planches
@itenarasa : Ça l'est, fouilli, pour moi en tout cas.
SupprimerJe ne suis pas assez connaisseur de Vehlmann pour comparer avec ses autres scénarios. Pour le coup de crayon, c'est à l'avenant de la couverture.
Tout comme au-dessus je passe mon tour pour les BD cette fois-ci :)
RépondreSupprimer@shaya : Gardez de la place pour de meilleures livraisons à venir. ^^
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