Les Flibustiers de la mer chimique, Marguerite Imbert, 2022, 453 pages
Ismaël, en mission pour Rome, l'un des derniers bastions de la civilisation, est naufragé en plein océan. Il est recueilli et capturé par un sous-marin, le Player Killer, domicile des Flibustiers de la mer chimique, où il fera connaissance avec leur excentrique capitaine, Jonathan. Sur la terre ferme, un autre individu est aussi capturé, par Rome cette fois : Alba, une graffeuse, une des rares personnes ayant des connaissances sur l'ancien temps.
Les Flibustiers de la mer chimique est un roman post-apocalyptique - où l'eau est toxique et où la nature a repris ses libertés, dangereuses pour les humains survivants - qui a le mérite de ne pas être réellement angoissant. Il y a une certaine excentricité générale et un ton globalement haut en couleur qui font un contrepoids efficace à ce qui pourrait sinon être assez oppressant, notre futur étant au coeur des préoccupations du roman. Ça se lit comme un roman d'aventures, un Jules Verne sous amphets.
En tout cas pour la partie "flibustiers", qui constitue une moitié du roman, intéressante à suivre et dont la réussite repose en grande partie sur l'aura du personnage de Jonathan. L'autre moitié est consacrée à Alba, un personnage dont la pénibilité est extrêmement bien rendue par Marguerite Imbert, pour le meilleur et pour le pire - le pire étant que j'avais seulement envie de repasser à l'autre fil narratif du roman - et dont l'intérêt est plus limité. Cette dualité résume finalement bien mon avis sur Les Flibustiers de la mer chimique : loin d'être mauvais mais loin d'être très bon, l'ayant lu sans mal mais sans jamais être pleinement emballé. "Juste" un bon roman.
Couverture : Sparth
D'autres avis : Tigger Lilly, Gromovar, Zina, Alys, Shaya, FeydRautha, FeyGirl, Lhisbei, L'ours inculte, Anne-Laure - Chut maman lit, Sometimes a book, Le nocher des livres, Célinedanaë, OmbreBones, Boudicca, Lectures du panda, Anudar, ...