L'Étrange Traversée du Saardam, Stuart Turton, 2020, 576 pages
En 1634, le Saardam, un navire de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, quitte Batavia pour retourner à Amsterdam. À son bord se trouve le gouverneur général, ses proches, une mystérieuse cargaison et un prisonnier, le célèbre détective Samuel Pipps. Mais juste avant le départ, le bateau subit un avertissement de la part d'un lépreux à la langue coupée : le Saardam est maudit. Et l'étrange symbole qui apparait sur la grand-voile au moment de l'appareillage n'est que le premier d'une série de phénomènes inexpliqués.
Comme il se doit, L'Étrange Traversée du Saardam étant un roman policier et non un roman fantastique, tout le sel sera de découvrir comment tout cet apparat démoniaque peut avoir des causes bien plus terre à terre. Tout n'est pas parfait au final mais le déroulé m'a happé et la résolution m'a satisfait, ce qui est à mon avis l'essentiel avec ce genre de livre. Livre qui propose avant ça tout ce qu'on peut attendre de lui : des personnages qui ont tous des secrets, des révélations régulières, un duo d'enquêteurs totalement holmésien, une suspicion envers tous et toutes et même quelques bons petits fusils de Tchekhov.
Certes, L'Étrange Traversée du Saardam n'a pas l'éclat et l'originalité de Les Sept Morts d'Evelyn Hardcastle et il ne faut pas le lire en s'attendant à prendre la même claque. Certes, Stuart Turton a pris quelques libertés et il est difficile de ne pas se dire qu'il fallait tout de même une bonne dose de chance pour que tout se déroule aussi bien. Certes, malgré le côté dramatique de la situation, c'est un roman qui reste gentillet. Certes. Mais heureusement pour moi, je suis facilement passé outre, trop pris que j'étais par l'envie de découvrir le truc suivant. Et j'en suis sorti en ayant passé un agréable moment avec un bon petit roman policier et un huis-clos maritime très plaisant à lire.
Couverture : David Mann - Rémi Pépin / Traduction : Fabrice Pointeau
D'autres avis : TmbM, Zina, Gromovar, Le nocher des livres, Sometimes a book, Yuyine, ...
Chouette. Je ne connaissais pas. Voilà une traversée qui s’annonce sous une mauvaise étoile on dirait. Je vais le lire.
RépondreSupprimer@Carmen : C'est le moins qu'on puisse dire ! Mais pas forcément pour le lecteurice, heureusement.
Supprimer"Un roman qui reste gentillet"... C'est le moins qu'on puisse dire. On pourrait même le dire moins gentiment...
RépondreSupprimer@TmbM : J'ai eu la chance d'être prévenu par des blogueurs qui ont essuyé les plâtres à ma place, avec moins d'attente ça passe déjà plus facilement.
SupprimerJ'hésitais à le lire en audio celui-ci parce que vu ce que j'entendais dire du bouquin (de type de ce que tu en dis), je me voyais pas lui accorder un précieux slot dans mes lectures papier. Mais j'ai peur de me perdre dans l'intrigue, les personnages. Enfin j'arrive même pas à imaginer lire un bouquin comme les 7 morts d'Evelyn Truc en audio.
RépondreSupprimerTu penses que ça pourrait le faire ?
@Tigger Lilly : C'est très largement plus abordable et moins tortueux que "Les Sept morts (...)". Les personnages sont clairement identifiés, c'est déjà bien plus simple. Ça me paraît envisageable en audio oui.
Supprimer