Maître des djinns, P. Djèli Clark, 2021, 468 pages
Le Caire, 1912. L'ensemble de la Fraternité d'al-Jahiz - du nom de l'homme qui a ouvert la brèche ayant permis l'entrée des djinns sur le plan terrestre des décennies auparavant - est retrouvé mystérieusement mort. L'enquête est confiée à Fatma el-Sha'arawi, la toujours impeccablement habillée enquêtrice du ministère de l’Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles.
Maître des djinns prend place dans le même univers, et avec la même héroïne, que L'Étrange Affaire du djinn du Caire. Une affaire à laquelle il est d'ailleurs fait référence ici. La lecture de la nouvelle avant le roman est loin d'être indispensable, mais reste préférable si vous en avez la possibilité. Il est aussi fait mention de Le Mystère du tramway hanté, l'autre novella se déroulant dans cette même Égypte uchronique, mais bien plus comme un clin d'oeil que comme un élément important de l'histoire.
Maître des djinns est un très bon roman, très plaisant à lire, porté par des personnages fort sympathiques ainsi qu'un cadre dépaysant, autant pour la présence de la mythologie arabe que pour la simple localisation en Égypte. C'est un livre qui s'améliore au fil des pages. Si la première moitié est un peu trop dans l'action à mon goût, la deuxième retrouve un rythme d'enquête plus propice à la rencontre de personnages, dont les interactions font une bonne partie du charme du roman. Jusqu'au dénouement qui comporte évidemment une grande scène d'action-résolution finale mais qui parvient à ne pas sonner comme un passage obligé et à rester palpitante jusqu'au bout.
Dans un genre tout à fait différent, Maître des djinns m'a un peu fait penser au Journal d'un Assasynth de Martha Wells : des personnages attachants, une enquête douce, sans grandes surprises mais solide, et surtout une intrigue sérieuse ponctuée de pointes d'humour qui donnent le sourire sans rien enlever au côté dramatique de l'ensemble. Avec un même résultat final : un immense plaisir de lecture.
Couverture : Stephan Martinière / Traduction : Mathilde Montier
D'autres avis : Zoé, Le nocher des livres, Célinedanaë, Boudicca, Apophis, Marc, ...
Ca a l'air sympathique ! ça n'est pas vraiment mon style, mais peut-être un jour... En tous cas j'aime beaucoup la couverture !
RépondreSupprimer@Ksidra : C'est franchement sympa oui. Et oui, la couverture est magnifique... et parfaitement dans le ton du roman !
SupprimerJ'ai justement essayé de le lire la semaine dernière, mais alors que sur le papier ça aurait dû tout à fait être mon genre, j'ai pas réussi à rentrer dedans. Au bout de 100 pages, j'ai abandonné 😓
RépondreSupprimer@Zina : Arf, mince. Même si je trouve la seconde moitié meilleure, on est quand même dans un ton similaire, je ne pense pas que ça t'aurait récupéré. Peut-être à refeuilleter dans quelques mois ?
SupprimerAh tiens je n'ai toujours rien lu de cet auteur, faudrait VRAIMENT que je m'y mette 🤣
RépondreSupprimer@Vert : Surtout qu'il continue d'écrire à un bon rythme, si tu ne commences pas maintenant ton retard ne va cesser de croître !
SupprimerSimple mais efficace donc ! C'est noté ^^
RépondreSupprimer@shaya : C'est ça. Et sans le côté négatif qu'on associe parfois à cette phrase, ce n'est pas lambda pour autant.
SupprimerJe dois essayer une autre de ses novellas à cet auteur, histoire de lui donner une autre chance ^^ J'ai toujours autant envie de l'aimer 😅
RépondreSupprimer@Tigger Lilly : L'Égypte te réussira peut-être mieux que les USA ? Je croise les doigts pour toi. 🤞
SupprimerÇa a l'air chouette!
RépondreSupprimer@Alys : C'est plus ibis que chouette, mais c'est l'idée oui.
SupprimerBravo :)
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SupprimerPar l'auteur de l'excellent Ring Shout, forcément ça attire le regard. Il est sur mes tablettes (mais pas encore sur ma PAL...). ;)
RépondreSupprimer@Lorhkan : Des tablettes d'argile couvertes de hiéroglyphes j'espère, pour être dans l'ambiance ?
SupprimerJ'avais beaucoup aimé ce roman aussi. Il ne m'en reste pas grand chose par contre depuis ma lecture, à part le souvenir que j'avais bien aimé.
RépondreSupprimerJe des souvenirs d'une intrigue classique mais efficace comme tu le mentionnes, d'une Egypte bordélique et pleine de couleurs et de persos en effet fort chouettes.
Effectivement, ça donne le sourire :)
@Zoé : Ça prendra certainement le même chemin pour moi, comme souvent. Mais en tout cas tes rares souvenirs correspondent parfaitement à ce qu'est ce livre !
SupprimerLe seul P. Djèli Clark que je n’ai toujours pas lu… Oui, je sais, un scandale ! 😂🙈
RépondreSupprimer@Sabine : Mais... quoi ?! Comment est-ce possible ?! M'enfin, c'est toujours bon de savoir qu'on a encore une très bonne lecture inédite sous la main. 😄
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