Affichage des articles dont le libellé est Littérature italienne. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Littérature italienne. Afficher tous les articles

dimanche 19 novembre 2017

Dino Buzzati - Le K

Le K, Dino Buzzati, 1966, 380 pages.

Résumer un recueil de nouvelles est toujours une chose compliquée. Encore plus en chroniquer, pour ceux qui font ce genre de choses - mais n'ayez crainte, pas de ça ici ! Alors, à plus forte raison, comment parler d'un recueil qui se compose de 51 courtes nouvelles ?

N'ayant pas pris de notes pendant ma lecture, je serais bien incapable d'en dire grand chose d'utile. Surtout que ma lecture m'aura occuper quelques mois, picorant une nouvelle de temps à autre. C'est d'ailleurs surement ainsi que ce recueil se savoure le mieux : en ne le lisant pas d'une traite. Comme souvent avec les recueils, certes, mais encore plus avec celui-ci qui ne comporte que des nouvelles de quelques pages.

À part ça, l'adage ordinaire aux recueils : il y a du bon et du moins bon. Des nouvelles surprenantes et des nouvelles anecdotiques. L'ensemble est globalement bon même si je ne l'ai pas trouvé aussi excellent que ce à quoi je m'attendais.

mardi 13 mai 2014

Valerio Evangelisti - Nicolas Eymerich, inquisiteur

Nicolas Eymerich, inquisiteur, Valerio Evangelisti, Tome 1/? de Nicolas Eymerich, 1994, 210 pages.

C'est grâce à Nébal que j'ai fait la connaissance de Valerio Evangelisti. Et lire de la science-fiction italienne, ce n'est pas tous les jours. Lire de la fantasy italienne non plus. Alors les deux en même temps...

Nicolas Eymerich est un personnage historique ayant réellement existé. Prêtre dominicain du XIVème siècle, il devient en 1357 l'inquisiteur général d'Aragon. Il écrira le Directorium Inquisitorum, le texte de référence de l'inquisition.

Prenant quelques libertés avec la réalité (ce qui n'exclut pas une base historique documentée), c'est en 1352, au moment de sa prise de fonction (et "prise" est le terme à employer), que débute les aventures contées par Valerio Evangelisti. Dans ce premier roman, Nicolas Eymerich se retrouve face à sa première enquête : de mystérieux bébés bifaces.

Nicolas Eymerich, inquisiteur est construit et se lit comme un polar. La quatrième de couverture compare le héros à Sherlock Holmes et il y a de ça, que ce soit par son intelligence, son amour du mystère et des énigmes ou son "dégout" de ses contemporains. Peu importe ce que l'on peut penser de ses convictions, Nicolas Eymerich est un personnage entier, qui va jusqu'au bout de ses idées et n'a pas peur des conséquences. Il n'a pas grand chose à première vue pour être aimé et pourtant il porte le roman.

On pourrait croire que ce livre est un polar historique. C'est bien plus que ça. Tout d'abord, je rajouterai quelques effets surnaturels, une pointe de fantastique, à ce récit. Mais surtout, l'aventure d'Eymerich est entrecoupée de deux autres histoires.

La première, dans notre présent, conte les efforts de Marcus Frullifer pour faire accepter sa théorie des psytrons (qui expliquerait tous les événements surnaturels) puis nous dévoile sa théorie en elle-même. Enchaînement de nombreux concepts et mots compliqués, c'est de la hard-science du plus bel effet. Ou plus précisément, si j'ai bien compris, une parodie de hard-science. Qui fait tout aussi peur et parait tout aussi incompréhensible pour l'ignare que je suis.

La deuxième se déroule dans le futur où un vaisseau spatial, dirigé par un abbé et utilisant la théorie de Frullifer, part dans une quête mystérieuse. Ne semblant n'avoir aucun rapport au départ, ce voyage et l'aventure de Nicolas Eymerich finiront par se rejoindre sur plusieurs points.

 C'est donc, si vous avez bien suivi, un polar historique fantastique et hard-science-fictif. Un mélange qui peut faire peur mais qui fonctionne parfaitement. Valerie Evangelisti dose parfaitement les genres et réussit l'exploit de toujours retomber sur ses pattes, notamment grâce à une fin convaincante.