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vendredi 2 août 2013

Harlan Coben - Faux Rebond

Faux Rebond, Harlan Coben, Tome 2/? de Myron Bolitar, 1996, 306 pages.

Faux Rebond est le troisième livre d'Harlan Coben mettant en scène Myron Bolitar, l'agent sportif qui a la joie d'avoir un entourage qui se crée continuellement des ennuis. Pour avoir déjà lu des "Myron Bolitar" plus récent où le fait est rappelé, j'avais hâte de découvrir celui-ci, se déroulant dans l'univers du basket, et voyant Myron faire son comeback en NBA.

Comment voulez-vous faire une chronique de ce livre sans dire exactement la même chose que pour les précédents ? Je n'ai pas encore trouvé, alors je vais rapidement radoter. C'est toujours la même recette : plein de personnages, qui sont autant d'intrigues, de pistes et de fausses pistes. Au dessus de cela, Myron qui nage dans l'incompréhension et la recherche, accompagné de l'ineffable Windsor Horne Lockwood III (ou Win si vous êtes feignant, mais son nom complet claque quand même). Ça va un peu dans tous les sens, jusqu'à ce qu'on sente qu'on se rapproche de la fin, et que paf, la solution arrive. Je précise que cette dernière phrase n'est pas une critique, j'aime bien l'idée que le dénouement soit un peu brutal, ça apporte un rebondissement et évite des longueurs.

Parce que les longueurs, ce n'est vraiment pas le problème ici. Les mystères s'enchaînent, et se renouvellent dès que l'on pense avoir compris. Sans oublier une bonne dose d'action, puisqu'il y a toujours quelques méchants messieurs qui osent se mettre dans les pattes de nos deux amis. Le tout est saupoudré d'un humour dans les réparties proposées, souvent aux frontières de l'inconscience dans la bouche de Myron, et parfois un peu cour d'école, mais cela va très bien avec l'univers.

À l'exact opposé de ma récente lecture d'Aquaforte, qui est un livre basé sur les descriptions et les gros blocs de texte et donc plutôt exigeant, Faux Rebond est clairement une lecture facile, qui repose essentiellement sur les dialogues. C'est sympa, ça repose le cerveau (dans certaines limites, parce qu'il faut quand même un peu suivre l'intrigue, ça reste un polar...), ça se mange sans faim. Parfait pour l'été !

vendredi 19 juillet 2013

China Miéville - Le Roi des Rats

Le Roi des Rats, China Miéville, 1998, 296 pages.

Je suis tenté depuis quelques temps par la lecture de Perdido Street Station, de China Miéville. Alors, en toute logique, je me suis mis à lire Le Roi des Rats, premier roman qu'il ait écrit. Comment ? Vous ne voyez pas la logique sous-jacente ? Moi non plus. Disons que mes précédentes expériences avec China Miéville ont toujours été particulières, et que j'avais envie de retenter un court roman avant d'oser entrer dans l'univers impressionnant de Bas-Lag.

Malheur à moi. Avant j'hésitais. Maintenant j'ai carrément peur de tenter le coup. Parce qu'une nouvelle fois, c'est une lecture en demi-teinte, voir en quart de teinte. Pourtant, l'ambiance semblait prometteuse : une fantasy urbaine dans un Londres où les bas-fonds ne sont peut-être pas comme on les imaginait. Permettez-moi de ne même pas évoquer une possible comparaison avec Neverwhere. C'est d'autant plus dommage que l'idée de base est géniale : revisiter/proposer une suite à l'histoire du Joueur de flûte de Hamelin.

Je ne suis jamais rentré dans l'histoire. Et le début n'a pas aidé. Une nouvelle fois, je dois peut-être en vouloir à mon côté rationnel, mais je n'ai rien compris à ces histoires de mélanges entre homme et rat. Parce que bon, dans ce que j'ai lu, le Roi des Rats est un homme, qui commande aux rats. Et il a des capacités de rat. Sauf que je suis certain d'avoir aussi compris qu'avant il était un rat. Et dans tout ça, le personnage principal arrive, doute pendant cinq minutes, et finalement trouve ça totalement normal et apprend à son tour à devenir un homme-rat. Euh... pardon, mais non.

Au niveau de l'ambiance, c'est très noir. Et c'est drum'n'bass, comme l'explique China Miéville dans sa préface. De là à dire que, n'étant pas vraiment fan de ce style, c'était mal embarqué... Je ne vais pas m'éterniser plus, il n'y a pas d'intérêt à vous en dégoûter. Je n'ai pas accroché au concept d'hommes-rats, ni eu d'empathie pour les personnages. Ça se lit tout de même, mais sans véritable plaisir pour ma part. Dommage, l'idée était bonne.

vendredi 28 juin 2013

Harlan Coben - Balle de match

Balle de match, Harlan Coben, Tome 2/? de Myron Bolitar, 1996, 309 pages.

Deuxième étape de ma redécouverte, dans l'ordre, des aventures de Myron Bolitar, l'agent sportif enquêteur d'Harlan Coben. Après Rupture de contrat, voici Balle de match. Cette fois-ci, c'est dans le monde du tennis que va se dérouler l'action.

L'action, ou plutôt les actions. Comme d'habitude, plusieurs pistes se déroulent au début du roman, et se regroupent comme par magie à la fin. Allez, si on veut trouver une critique, ça sera surement celle-là (qui est la même pour nombre de romans policiers "basiques") : tout tombe un peu trop bien. Heureusement, cela n'empêche pas de garder du suspense. Et une fois plongé dans l'intrigue, on ne s'en soucie pas.
C'est une lecture sans prise de tête. Le duo Myron Bolitar & Windsor Horne Lockwood fonctionne très bien, avec un tas de répliques qui forcent à sourire. Même si ça peut parfois sembler un peu brouillon, l'intrigue tient la route. Petit moment d'autosatisfaction : j'ai prévu la fin à la page 268 (ok, il y a pas de quoi se vanter, mais Myron le savait pas encore !), après avoir failli la découvrir au tout début. Je pense d'ailleurs que je ne dois pas être le seul à avoir pu l'imaginer au départ, mais Harlan Coben gère très bien la chose.

Et puis c'est tout.

vendredi 14 juin 2013

Pierre Pevel - Le Chevalier de Wielstadt

Le Chevalier de Wielstadt, Pierre Pevel, Tome 3/3 du Cycle de Wielstadt, 2004, 316 pages.

Il ne m'aura pas fallu longtemps pour conclure la trilogie de Pierre Pevel. Après Les Ombres de Wielstadt et Les Masques de Wielstadt, voici Le Chevalier de Wielstadt, fin du cycle de... Wielstadt (étonnant, non ?). Comme son titre l'indique, ce dernier tome sera consacré au Chevalier Kantz. Vous me direz : "un livre consacré à son héros, ce n'est pas révolutionnaire". Mais c'est que vous n'avez pas suivi le début de l'histoire !

Enfin ! Vous vouliez en savoir plus sur Kantz ? Vous vouliez des réponses ? Vous vouliez une histoire qui reprenne tous les éléments des deux premiers tomes en les transcendant ? Vous vouliez une fin en apothéose ? Pierre Pevel vous sert tout cela sur un plateau. Si vous hésitiez à commencer la série en appréhendant la fin, n'hésitez pas, elle est à la hauteur. Cette série prend vraiment de l'ampleur au fur et à mesure des tomes. Au passage, ce tome est plus long (en fait, il fait le même nombre de pages... mais est écrit deux fois plus petit), ce qui permet de faire durer le plaisir.

Je ne sais que rajouter pour vous convaincre. Je trouve une grande force à Pierre Pevel dans la manière de structurer son récit, et de donner des explications. Parole de quelqu'un qui est vite perdu dès que ça devient un peu compliqué, il y a toujours juste la bonne dose de rappels et de clarifications pour rendre l'histoire limpide. Tout en sachant laisser la part de mystère et d'interprétation personnelle pour certaines choses, notamment tout ce qui concerne le passé de Kantz. Mais qui n'est pas flou pour autant, j'ai l'impression d'avoir tout compris même si les informations sont données par bribes et à recouper nous-même (hormis la perle noire... si quelqu'un peut me dire si j'ai raté quelque chose...). Pour résumer : tout ce que je viens de dire n'est pas clair, n'est-ce pas ? Et bien si c'était Pierre Pevel qui l'avait écrit, vous auriez tout saisi !

En parlant d'écriture, parlons de dessin (mais si, mais si, c'est logique). J'ai toujours pensé que les couvertures avaient une grande importance. Elles peuvent faire pencher la balance pour le choix d'un livre, et sont la première impression qu'on en a. Du coup, et parce qu'on ne le fait pas assez (moi le premier), je tiens à souligner le très beau travail de Julien Delval, qui a réalisé les trois couvertures, que je trouve superbes. Merci à lui, il m'a toujours fait ouvrir ces livres avec le sourire !

Pour terminer, je suis donc totalement satisfait de ce Cycle de Wielstadt, et j'attends avec impatience de lire d'autres oeuvres de Pevel. Le Chevalier Kantz restera je pense très longtemps dans mon esprit en tant que personnage exceptionnel : sombre, mystérieux, intelligent, humain (dans l'idée que ce n'est pas un super-héros, et qu'il sonne "vrai", ne fait pas niais). Bref, un personnage marquant. Je ne peux donc que, si vous ne l'aviez pas encore compris, vous conseillez de lire la saga de Wielstadt !

mercredi 5 juin 2013

Pierre Pevel - Les Masques de Wielstadt

Les Masques de Wielstadt, Pierre Pevel, Tome 2/3 du Cycle de Wielstadt, 2002, 304 pages.

Souvenez-vous, le mois dernier j'ai lu Les Ombres de Wielstadt, premier tome de la trilogie de Pierre Pevel consacré à Wielstadt. Un bon tome pour entrer dans la série, et qui laissait présager de bonnes choses. Enfin, qui me laissait présager de bonnes choses. Et pour savoir si j'avais raison, j'ai attaqué assez impatiemment Les Masques de Wielstadt, dont l'histoire prend place 3 ans après Les Ombres de Wielstadt.

On retrouve dans ce deuxième tome tous les éléments plaisants du premier. L'atmosphère est toujours là, un XVIIème siècle sombre où la guerre fait rage. Les personnages sont eux aussi tous au rendez-vous, accompagnés de quelques nouveaux protagonistes (et plus souvent antagonistes). Et le Chevalier Kantz va une nouvelle fois se trouver confronté aux forces du Mal. C'est simple : si vous avez aimé le premier tome, vous aimerez le deuxième, tant leurs caractéristiques sont identiques.

Mais, évidemment, reprendre une formule qui fonctionne ne suffit pas. Il faut un petit plus pour ne pas faire que du radotage. Heureusement, Pierre Pevel passe à la vitesse supérieure. Tout d'abord par l'intrigue, plus complexe (et un peu plus compliqué à suivre, mais c'est vraiment bien expliqué, et on est bien accompagné), et plus intéressante. Ce qui va de pair avec des rebondissements plus présents, et un suspens qui nous tient en haleine jusqu'au bout. Mais aussi par les actions : les combats à l'épée (ou à la rapière pour être précis) sont somptueux, j'avais véritablement l'impression de les vivre (et de voir Jean Marais exécuter les bottes...).

J'attendais de ce deuxième tome qu'il prenne de l'ampleur par rapport au premier, et c'est le cas. Le Chevalier Kantz est un personnage extraordinaire, tout sauf manichéen, et encore parfaitement mystérieux. On pourrait peut-être faire le reproche à ce livre de ne dévoiler que quelques tout petits fragments d'indices sur Kantz, mais c'est pour moi presque une qualité. Au moins pour l'instant. Car forcément, après ce crescendo, et tous les éléments qui ont été mis en place, on ne peut qu'attendre pour le troisième tome une apothéose ! Réponse très vite.

mercredi 8 mai 2013

Pierre Pevel - Les Ombres de Wielstadt

Les Ombres de Wielstadt, Pierre Pevel, Tome 1/3 du Cycle de Wielstadt, 2001, 307 pages.

J'ai découvert Pierre Pevel avec Viktoria 91, un roman steampunk à l'histoire minutée et à l'atmosphère parfaitement ressenti. C'était tout ce qu'il me fallait pour passer à l'étape suivante : commencer une série. Sans véritable raison, c'est le Cycle de Wielstadt qui a l'honneur de débuter.

Commençons par parler de l'univers. L'histoire se déroule au XVIIème siècle, dans le contexte historique réel de la Guerre de Trente Ans (un petit peu compliqué au départ, mais on raccroche vite, et il n'y a pas besoin de saisir toute l'intrigue externe pour comprendre le livre). Sauf qu'il existe une ville un peu particulière : Wielstadt. Protégée par un dragon, c'est une sorte de mégalopole libre, où toutes les sensibilités religieuses et culturelles sont autorisées. Ajoutez quelques êtres fantastiques (faunes, centaures, fées,...), et vous obtenez un endroit incroyable. Une ambiance de cape et d'épée avec le petit soupçon de fantastique qu'il faut. Une magnifique atmosphère, telle que Pierre Pevel sait les faire (oui, je généralise à partir d'un 2 sur 2 de réussite).

Du côté de l'histoire en elle-même, on suit le Chevalier Kantz, personnage mystérieux, exorciste de la main gauche, épéiste de la main droite, qui se retrouve impliqué dans une enquête sur des meurtres sanglants. Rien de très très innovant dans le récit, mais il y a suffisamment de rythme pour ne pas s'ennuyer. Un petit regret du côté du suspense, ou plutôt du non-suspense : on a assez rapidement les clés pour dénouer l'énigme, et cela entraîne un manque de rebondissements.

Globalement, c'est un bon livre. Un premier tome qui permet de nous familiariser avec l'univers, et qui donne envie de lire la suite, notamment pour en savoir plus sur Kantz (qui tient véritablement le livre à bout de bras). En espérant que l'histoire saura prendre plus d'ampleur, et nous réserver plus de surprises.

lundi 25 mars 2013

China Miéville - The City & The City

The City & the City, China Miéville, 2009, 391 pages

C'est dans un état d'esprit partagé que je me suis mis à la lecture de The City & The City. D'un côté, prix Elbakin.net 2012 (et d'un tas d'autres récompenses), et de l'autre un avis mitigé de Kissifrott (Le Dévoreur de livres), je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Enfin, si, à quelque chose qui risquait d'être particulier. Ça l'est.

Tout le livre repose sur un point de départ : le lieu où se déroule l'action. Le lieu, ou les lieux, ce sera à votre convenance. Besźel et Ul Qoma sont deux villes-états partageant un même territoire. Ou plutôt enchâssées sur un même territoire. Parce qu'il ne s'agit pas d'une séparation stricte et claire en deux parties, la division peut être partout (par exemple, un immeuble peut-être à Besźel, alors que celui d'à côté peut-être à Ul Qoma). Jusque là ça reste imaginable. Sauf que les habitants d'une ville non pas le droit d'agir ni de voir l'autre ville dans les zones tramées, bien que brutopiquement proches, ils doivent l'éviser et ne pas rompre sous peine de voir débarquer la Rupture. C'est clair ?

D'accord, j'aurais peut-être pu être légèrement plus explicatif, mais c'est ainsi que le livre se présente. Et il nous force à comprendre par nous-mêmes l'univers dans lequel nous sommes plongés. C'est à la fois positif et négatif. Le bon côté est que cela crée une situation toute particulière, qui va permettre une intrigue policière excellente, ainsi qu'un monde intriguant (qui au passage tient pour moi plus de la science-fiction que de la fantasy... non pas que j'accorde une quelconque importance aux classifications, mais pour une fois que je croyais commencer à les comprendre...). Mais personnellement, j'ai eu un énorme mal à réussir à accepter la plausibilité de la chose. En fait, je ne l'ai toujours pas vraiment accepté, mais j'ai réussi à peu près à passer outre. Ça restera pour moi le seul problème de ce livre : je n'arrive pas à y croire.

Le seul problème, puisque hormis cela, l'histoire est rondement menée. Entre intrigues policières et politiques, le suspense est prenant. Et tellement innovant, du fait de l'univers sus-expliqué qui permet des rebondissements improbables. Mais pour l'aimer entièrement, il faudra réussir à accepter le fonctionnement des deux villes. À vous d'essayer.

vendredi 15 mars 2013

James Herbert - Le Jour où je suis mort

Le Jour où je suis mort, James Herbert, 2003, 342 pages.

Si vous avez bien regardé le début de ce billet, vous savez pourquoi j'ai lu ce livre. C'est évident. C'est pour la couverture (insérez ici un jingle "gros rebondissement"). Ok, c'est légèrement ironique, mais ce n'est pas tout à fait faux. J'ai regardé ce livre après avoir accroché sur le titre. J'ai aperçu la première de couverture, et je l'ai immédiatement retourné, dans un réflexe primaire et instinctif. Mais la mauvaise surprise en apporta une meilleure : une quatrième de couverture accrocheuse. Si ce n'est pas fait, lisez la, vous ne prenez même pas le risque d'être "spoiler", puisque c'est exactement la première page du récit.

Tentant, non ? Personnellement, j'ai bien eu envie d'en savoir plus. Et surtout, j'ai complètement accroché au style. Une écriture à la première personne, avec force remarques, commentaires et digressions. Le genre de choses qui me plait bien, et qui souvent me fait (sou)rire. D'accord, ce ne sont pas des éclats de rire à la Douglas Adams ou à la John Lang, mais plus un amusement général sur la manière dont il arrive à jouer avec les mots, rehaussé d'une pointe d'absurde.

Un style, c'est bien. Une histoire qui va avec, aussi. Et là, ça se complique un peu.
Je pense qu'on peut diviser le roman en 4 parties :
- En premier, la découverte. On est pris par le style, et on découvre l'élément qui va faire fonctionner toute l'histoire. On accroche.
- En deuxième, l'ennui. On avance pas. Il y a quelques éléments utiles, mais un peu noyés par la stagnation de l'histoire.
- En troisième, le malaise. L'histoire commence à reprendre, mais on est face à un enchaînement de scènes crues/sales/trashs/je-trouve-pas-le-mot-précis/..., dont on peut trouver un certain intérêt (et encore, faut quand même chercher, et ça aurait peut-être pu se passer autrement), mais encore une fois légèrement noyé par le sentiment de malaise et de dégoût.
- En quatrième, l'action. Alors qu'on commence à se demander comment on va finir le livre, il reprend à toute  vitesse ! Les actions, les découvertes, les révélations, tout s'enchaîne, avec enfin du rythme.  

Alors, qu'en penser au final ? C'est assez mitigé, mais à tendance positive tout de même. Les parties 1 et 4 sont plus importantes que les parties 2 et 3, et le style fait le petit plus. Globalement une bonne idée, mais qui aurait peut-être mérité d'être traitée différemment. Ça reste un livre à tester, et personnellement cela me donne envie d'aller voir d'autres oeuvres de Herbert, pour savoir si je peux retrouver ce style, appliqué à d'autres histoires (meilleures et plus constantes de préférence).

dimanche 10 mars 2013

Harlan Coben - Rupture de contrat

Rupture de contrat, Harlan Coben, Tome 1/? de Myron Bolitar, 1995, 285 pages.

Un petit détour du côté des polars, des romans policiers, des appelez-ça-comme-vous-le-voulez. Je ne suis pas vraiment un grand connaisseur de ce genre littéraire, je lis surtout des auteurs que j'ai déjà expérimenté ou qu'on m'a fortement recommandé. Un peu de temps en temps, pour changer. Et j'ai décidé de me remettre à Harlan Coben. J'ai déjà lu quelques livres de sa part, dont deux (à peu près) de son personnage phare : Myron Bolitar. Cette fois, on reprend au tout début, avec la première aventure de Myron Bolitar.

J'étais donc déjà familiarisé avec le personnage. Ex-sportif de haut niveau, ex-agent du FBI, et désormais agent sportif, ça vous donne un bonhomme avec un peu de passé. Vous l'aurez compris, agent sportif qui va forcément devoir renouer avec son passé d'enquêteur quand un de ses clients en aura besoin.
Le problème avec les romans policiers, c'est que c'est un peu toujours pareil. Ici aussi, à première vue, c'est "bateau" : comme de par hasard, il est aussi enquêteur, et il va devoir mener des enquêtes. C'est pas faux.

Mais il y a pour moi deux choses qui font que ça fonctionne.
Premièrement, l'histoire prend sa base dans le milieu sportif, et on en a fréquemment des références. C'est déjà moins commun, et c'est plutôt sympa quand on apprécie le sport. Honnêtement, je ne peux pas dire comment on vit le livre si on n'aime pas le sport. Ce n'est pas en soit nécessaire pour comprendre, mais cela apporte un plus.
Deuxièmement, le style de Coben. Je dirais que le livre est composé aux deux-tiers de dialogues (chiffre absolument soumis à ma subjectivité, mais en tout cas, y'en a beaucoup). Cela donne une lecture animée, et facile. Ajoutez à cela un duo de héros haut en couleur, Myron Bolitar, son autodérision et ses remarques drôles, et son ami Windsor Lockwood III, un personnage totalement improbable.

Ce n'est peut-être pas révolutionnaire, mais c'est excellent dans son genre. L'histoire tient la route, avec son lot de découvertes et de rebondissements. Tout se passe rapidement, et cela se lit aussi vite. Un bon moment à passer, entre mystère et humour.