Opexx, Laurent Genefort, 2022, 114 pages
Le Blend - une union pacifiée de millions de mondes s'étendant sur plusieurs galaxies - a récemment contacté la Terre. Avant une éventuelle intégration à sa communauté, le Blend a besoin que la Terre mette à sa disposition des soldats pour aller combattre à sa place. C'est au sein de cette unité Opexx que travaille le narrateur, atteint du syndrome de Restorff qui lui vaut un déficit d'empathie mais lui permet aussi de conserver la mémoire de toutes ses missions.
Opexx n'est pas ce qu'il semble être. Ce n'est pas exactement un texte de science-fiction militaire tel qu'on l'imagine basiquement. S'il apporte évidemment une réflexion sur la guerre au sens large, les combats y ont une place infime et ce n'est pas forcément sur ce thème qu'il est le plus marquant. Il ne faut en tout cas pas le laisser de côté par peur d'y voir un cliché d'oeuvre militariste.
Mais il ne faut pas non plus s'attendre à une grande intrigue. Pas vraiment à une intrigue tout court en fait. Il faut attendre la deuxième moitié du récit pour vraiment voir où va le texte. C'est un peu perturbant, mais c'est compensé par deux choses : la capacité - qui n'étonnera personne ayant déjà lu l'auteur - de Laurent Genefort à créer de vastes mondes et de l'altérité ainsi que le destin évocateur et touchant de ce narrateur anonyme.
Opexx n'est pas une novella palpitante ou exaltante. Elle m'a longtemps laissé de côté avant de me rattraper sur la fin et me convainc quasiment plus après sa lecture que pendant. Je n'ai pas adoré ce texte mais je suis encore plus incapable d'en dire du mal que du bien. Il me faudrait certainement une relecture pour en saisir plus de subtilités, et ce n'est pas inenvisageable.
Couverture : Aurélien Police
D'autres avis : Tigger Lilly, Vert, FeyGirl, Xapur, Le Maki, FeydRautha, Yuyine, Jean-Yves, Herbefol, Célinedanaë, OmbreBones, lutin82, Dionysos, Sometimes a book, Apophis, ...
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Nous sommes d'accord, le point fort de ce texte est son worldbuilding. Laurent Genefort en est le maitre incontesté (français !).
RépondreSupprimer@Le Maki : Le point fort le plus évident et accessible en tout cas.
SupprimerCes livres qui continuent de travailler après la lecture sont signe de qualité ^^ J'espère que tu trouveras le temps de le relire un jour.
RépondreSupprimer@Tigger Lilly : Oui, certainement, même si ça donne une sensation un peu bizarre quand la lecture en elle-même n'était pas extraordinaire. ^^'
SupprimerEncore un UHL pas encore lu, il faudra que j'y remédie un jour.
RépondreSupprimer@shaya : Ils se multiplient si vite !
SupprimerCe n'est pas celui qui m'a le plus marqué mais j'avais bien aimé le fait que ce ne soit pas franchement un texte de SF militaire comme on aurait pu s'y attendre (et c'est toujours chouette quand un texte sait nous surprendre)
RépondreSupprimer@Vert : C'est marrant d'ailleurs parce qu'au final il pourrait presque déplaire à ceux qui veulent de la pure SF militaire et plaire à ceux qui n'aiment pas ça. Il ne faut vraiment pas juger un livre à sa couverture. ^^
SupprimerEncore un exemple de "même quand ce n'est pas oufissime, c'est bon", me semble-t-il. Tant pour la collection que pour cet écrivain dont j'entends dire beaucoup de bien. (Et que je crois avoir lu dans Bifrost, en fait!)
RépondreSupprimerJ'oubliais: "Avant une éventuelle intégration à sa communauté, le Blend a besoin que la Terre mette à sa disposition des soldats pour aller combattre à sa place", c'est un sacré prix à payer pour l'intégration... 😆
Supprimer@Alys : Oui, on peut dire ça, c'est un vrai signe de qualité.
SupprimerJe résume à l'extrême, la Terre obtient déjà quelques avantages technologiques et ne doit pas mettre toute sa population à disposition. Mais oui, c'est vrai que ça peut poser question. 😅