vendredi 27 septembre 2013

Ayerdhal - Parleur ou les chroniques d'un rêve enclavé

Parleur ou les chroniques d'un rêve enclavé, Ayerdhal, 1997, 309 pages.

Une couverture rouge ? Un personnage au poing levé ? Un rêve ? Un parleur ? Oui, il y a des livres comme ça où l'on sent très rapidement ce qu'on attend d'eux. Alors, Ayerdhal va t-il réussir à réveiller nos instincts révolutionnaires ?

La réponse est oui. Parleur est l'histoire d'une "utopie", le rêve d'une société juste, la révolte du peuple contre les élites, mais pacifiquement. Et on a envie d'y croire, envie que cela réussisse. On regrettera peut-être un petit peu de manichéisme, les choses paraissant parfois un peu faciles. Mais j'ai préféré y voir une note d'espoir. Aussi, certains pourront peut-être trouver un manque de mise en application de cette nouvelle société. Il est vrai que l'on reste dans les grandes lignes et, hormis la question de l'argent, on voit peu de discussions sur les problèmes concrets que pose une autarcie. Ça ne m'a pas particulièrement gêné : ce livre n'est pas une utopie concrète, c'est un rêve.

Le personnage essentiel de l'histoire est, comme le titre l'indique, Parleur, l'orateur qui canalise ces idées de révolte. Mais c'est aussi Karel, qui n'apparaît jamais mais qui est présent dans l'esprit de tous, lui qui en premier a écrit et décrit cet esprit de révolte. J'ai bien aimé tout au long du récit cette réflexion sur comment naît le changement, le rôle des précurseurs, toujours trop tôt pour leurs temps, et de ceux qui vont reprendre ces idées pour les concrétiser. Car au final, le personnage central du roman, ce sont les idées.

Parleur ou les chroniques d'un rêve enclavé est un livre vraiment beau, qui donne envie de se lever et de changer les choses. Il fait assurément rêver, et n'est-ce pas tout ce que l'on demande ? Et puis, les amoureux de citations pourront se faire plaisir, puisque ce roman est rempli de phrases que l'on a envie de noter. Je ne vous gâche pas le plaisir de les découvrir, et n'en donne qu'une :
« - Si le monde ne te convient pas, tu n’as qu’à le changer. »

4 commentaires:

  1. Ah oui, un des livres que je dois absolument lire, merci de me le remettre en mémoire ^^

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  2. Tu as raison il y a de l'utopie dans cette histoire, une belle utopie, un rêve au milieu du cauchemar.
    Une histoire qui donne un élan, fait souffler un vent de révolte.
    Tu sais déjà que j'ai aimé les personnages (à en pleurer :p )

    Karel et son empreinte mémorielle. Parleur! Les citations de ce roman pourrait tapisser les murs de nos villes (peut-être ^^ )

    (je vais fouiller voir quel autre Ayerdhal tu as lu)

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    1. @itenarasa : Ce livre pourrait presque être un recueil de citations ! Un très bon roman, qui fait partie de ces rares livres pour lesquels j'envisage potentiellement une relecture un jour. ^^

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