Le Prestige, Christopher Priest, 1995, 409 pages.
Je garde un souvenir mitigé de ma découverte de Christopher Priest avec La Séparation. Mais comme une lecture n'est pas suffisante pour se faire un avis définitif, il me fallait réessayer. Alors quand j'ai entendu parler en bien du film Le Prestige, forcément, en toute logique, cela m'a donné envie de lire le livre.
Ah, la magie. Un thème sympathique, même si les grandes illusions, la magie la plus développée ici, n'est pas vraiment ma tasse de thé. Le défi de faire de la magie le centre d'un roman, c'est de réussir à en parler sans trop en dévoiler (pour moi, la magie doit rester mystérieuse), mais tout en étant tout de même pas complètement flou. Et si vous voulez comprendre concrètement ma dernière phrase, lisez Le Prestige, puisque Christopher Priest réussit ça parfaitement.
Pour le reste, je ne sais pas si je peux le dire après seulement deux lectures, mais Priest fait du Priest. J'ai été assez impressionné par le nombre de points communs et parallèles que j'ai pu faire entre Le Prestige et La Séparation. Que cela soit la thème de la gémellité, la manière d'encadrer le récit sous la forme de livres dans le livre ou bien le doute constant sur le vrai et le faux, j'ai vraiment l'impression que l'auteur a des sujets qui l'obsèdent. Et puis, il y a ce style très consistant, l'impression d'avoir devant soit un bloc.
J'ai préféré Le Prestige à La Séparation. L'histoire m'a semblé plus complète et moins flou (ce qui peut s'expliquer par le thème du doute qui est moins majeur dans ce roman). À froid et objectivement, j'apprécie la gestion du récit et la capacité de l'auteur à tout emmêler et à faire réfléchir. Mais dans le feu de l'action et en terme de plaisir pur, je ne m'y retrouve pas. Passer tout un roman à se demander "Pourquoi ?" (que ce soit pour de petits détails, ou pour trouver un but global au récit), ça peut passer. Mais le refermer en se demandant toujours "Pourquoi ?", c'est gênant. J'ai toujours l'impression qu'il manque une partie, ou du liant. Christopher Priest n'a pas l'air fait pour moi.
Deja lu du Priest et c'est le roi du flou. Cela me genait. Il y a quelques mous j'ai relu une de des nouvelles et j'ai adoré ce flou. Du coup j'ai bien envie de me relancer dans son œuvre, probablement avec ce livre.
RépondreSupprimerMerci de me donner de l'espoir, peut-être apprécierai-je d'avantage plus tard !
RépondreSupprimerBeaucoup aimé La séparation, mais j'ai également préféré Le Prestige.
RépondreSupprimerHuhu je note le "roi du flou" dans le commentaire de Julien :)
RépondreSupprimerPour le thème de la gémillité, apparemment cela lui est cher... ayant deux fils jumeaux.
Dis donc, si tu l'as apprécié (bien plus que la séparation) c'est donc vers ce Christopher Priest que je dois me diriger.
Je l'ai lu aussi et j'ai eu du mal, mais j'ai tellement adoré le film que du coup l'oeuvre d'origine très différente passe pas très bien (des fois on préfère l'original, des fois on préfère l'adaptation ^^)
RépondreSupprimer@Tigger Lilly -> \o/
RépondreSupprimer@AcrO -> Je ne prends aucune responsabilité concernant ce choix ! =O
Je ne suis peut-être pas le meilleur conseiller pour du Priest ^^
@Vert -> J'en déduis qu'il faut que je regarde le film ? =)
Si tu aimes ce que fait Nolan, oui, je pense que c'est un de ses meilleurs films, vraiment bien fichu et avec un casting de folie (mais par contre ça diffère grandement du livre).
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