Au revoir là-haut, Pierre Lemaitre, Tome 1/3 de "Les Enfants du désastre", 2013, 564 pages
Novembre 1918. Alors que la rumeur enfle que la guerre est sur le point de s'achever, une dernière offensive est forcée par l'officier Henri d’Aulnay-Pradelle qui espère ainsi élever son prestige. C'est là que les destins d'Édouard Péricourt et d'Albert Maillard vont se lier, le premier sauvant le second mais devenant par la même occasion une gueule cassée.
Au revoir là-haut est une fiction qui prend place dans un cadre historique réaliste et travaillé. Une après-guerre d'opportunité et de reconstruction où chacun va tenter de se faire la meilleure place possible. C'est sur cette solide base que vont se dérouler les aventures des trois principaux personnages dont les vies vont s'entremêler jusqu'au bout, dans une intrigue parfaitement construite - ce qui correspond bien au passé d'auteur de polars de Pierre Lemaitre.
Au revoir là-haut est un bon roman, voire un très bon roman, mais ce n'est pas un roman que j'ai trouvé très enthousiasmant. Je discerne deux freins à cela. Le premier ce sont les personnages qui ne sont pas franchement à leur avantage et dont aucun n'est pleinement sympathique. Ce côté peu reluisant donne certainement du réalisme et du fond mais ça limite l'attachement. La deuxième limite, c'est le ton de la narration. Elle n'est pas désagréable, on s'y habitue, mais elle laisse une impression un peu bizarre, un peu goofy, un peu moqueur par moment, qui là aussi n'aide pas à la sympathie et à l'attachement.
Cela dit, Au revoir là-haut reste un roman efficace et une vraie bonne lecture, très bien menée. Je lirai certainement ses suites un jour - surtout que j'ai cru comprendre que l'une met en scène Louise - ce qui est un bon indicatif de sa qualité.
Couverture : ?
D'autres avis : TmbM, Alys, ...

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