Koinè, Mélanie Fievet, 2024, 116 pages
Quinze ans. Cela fait quinze ans que le monde a changé, une catastrophe puis une révolution, et que tout est devenu plus local, plus respectueux, plus communautaire, plus utopique. Mais si l'humanité semble avoir collectivement trouver sa place, ce n'est pas forcément le cas pour tous ses membres. C'est notamment vrai de ces trois individus qui vivent dans un étrange hôtel, dont le tenancier est lui aussi en proie aux questionnements.
Koinè fait partie de ces livres qu'il ne faut pas - encore moins que les autres - me demander d'expliquer et d'expliciter. Koinè est une expérience. Il n'y a pas vraiment d'intrigue, ses bribes n'étant en tout cas pas le plus important. Ce qui compte ce sont ces êtres qui se cherchent, ces individus qui ne sont pas aussi heureux que l'utopie dans laquelle iels vivent, ces pensées sombres qu'il faut dépasser.
Koinè parle de lutte personnelle et d'acceptation. Elle parle de la vie. C'est riche, presque trop, tout en ayant le bon sens d'être assez contenu et d'être une novella, se clôturant avant de risquer de perdre le lecteurice. Grâce à ce format, il ne demeure qu'une lecture à part, où quelque chose se crée et dépasse la simple juxtaposition de mots, et le plaisir de lire l'écriture mouvante et poétique de Mélanie Fievet.
« C'est seulement après la conquête du pain que peut s'accomplir enfin, en chaque âme, la conquête du plein. »Couverture : Zariel

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire