Les mille automnes de Jacob De Zoet, David Mitchell, 2010, 702 pages
En 1799, le jeune clerc Jacob de Zoet fait partie d'une mission de la Compagnie néerlandaise des Indes Orientales pour remettre de l'ordre à Dejima, une île artificielle dans la baie de Nagasaki, seul comptoir de commerce étranger au Japon. C'est là, dans un milieu hostile aux étrangers, qu'il s'éprendra d'Orito, une sage-femme, et que sa vie prendra une ampleur inattendue.
Si l'histoire est inventée, bien qu'inspirée d'éléments réels, Les mille automnes de Jacob De Zoet a tout du roman historique tant David Mitchell a fait un travail minutieux pour représenter ce Japon de la fin du XVIIIème siècle. Les habitués de l'auteur, notamment les lecteurices de L'Âme des horloges, pourront y percevoir quelques (très rares) clins d'oeil qui peuvent rattacher le roman au DavidMitchellUniverse et à l'imaginaire mais ce n'est clairement pas là l'essentiel.
L'essentiel, c'est que Les mille automnes de Jacob De Zoet est un ouvrage passionnant. Bien que la présentation et le style soient différents, il m'a fait penser aux romans de Guy Gavriel Kay. On y retrouve ce même souci du détail, cette même plongée totale dans un univers réaliste et ce même talent pour donner une vie et une personnalité à tous les personnages, principaux comme secondaires, qui sont l'indéniable coeur du récit. Et avec à la clé le même plaisir de lecture.
Il n'y a rien d'extravagant, rien de stupéfiant dans ce roman. Il est simplement excellent, d'une maitrise totale qui le rend captivant du début à la fin. C'est un très beau livre qui aura squatté mon esprit pendant plusieurs jours, que je sois en train de le lire ou non. C'est le genre de roman qui est si marquant qu'il reste encore en tête une fois la dernière page tournée et qui demande un peu de temps avant de passer à autre chose. Un très grand livre comme David Mitchell sait si bien en faire.
Couverture : / Traduction : Manuel Berri
D'autres avis : Vert, ...
En même temps, y a t'il un David Mitchell que tu n'as pas aimé ? XD
RépondreSupprimer@shaya : Non, en effet. Et je ne sais pas comment quiconque pourrait ne pas en faire de même, c'est si bien tout ce qu'il écrit !
SupprimerCelui-ci est le seul qui ne me tente pas vraiment. Mais bon j'en ai deux ou trois autres à lire avant...
RépondreSupprimer@Le Maki : C'est pourtant du pur David Mitchell, c'est-à-dire de l'excellente qualité.
SupprimerQue dire d'autre mis à part qu'à chaque fois que tu postes un billet d'un bouquin de David Mitchell, tu me confrontes à ce qui est sans doute mon plus grand manquement littéraire ?
RépondreSupprimer*retourne culpabiliser de n'avoir toujours rien lu de ce monsieur*
@Tigger Lilly : Tu m'en vois à la fois un peu navré pour toi... et aussi pas du tout, parce que c'est bien le message : plus de gens devraient lire David Mitchell. Je ne doute pas que tu y viendras un jour, je garde espoir (🤞).
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SupprimerAww. Soupir de ravissement parce que David Mitchell. Tu sais que moi aussi ça m'a fait penser à Guy Gavriel Kay (alors que je ne l'ai pas lu!): j'ai commencé à lire ta chronique et mon cerveau a mélangé les deux auteurs pendant quelques secondes. (Mais je soupire de ravissement en ayant retrouvé mes esprits, hein!)
RépondreSupprimer@Alys : Improbable ! 😆 Je pense que c'est un signe qu'il faut autant que tu relises du David Mitchell qu'enfin tu te mettes à Guy Gavriel Kay, non ? 😇
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