Dragon, Thomas Day, 2016, 149 pages
« Apichatpong Khomsiri ? Je suis allé dans la jungle et je l'ai tué. »Bangkok, dans un futur proche qui pourrait tout aussi bien être le présent. Un tueur implacable - Dragon, du symbole présent sur les cartes de visite qu'il laisse sur ses victimes - sévit contre des consommateurs de prostitution infantile. Est-il un meurtrier ou un justicier ? C'est une question que se posera Tann Ruedpokanon, le policier chargé de l'arrêter.
Dragon est une plongée dans les recoins les moins reluisants de la Thaïlande, symbole de la prostitution infantile mais loin d'en être le seul pourvoyeur. C'est un texte dur, violent, qui envoie aux yeux du lecteurice toute l'horreur d'une pratique abjecte. Au regard des mots et du parcours de Thomas Day, difficile d'imaginer l'impact de cette novella sur l'auteur, certainement bien au-delà de la catharsis. Mais il parvient à nous en faire parvenir au moins une fraction qui est déjà d'une immense puissance.
Comme souvent avec Thomas Day, c'est un texte dans la veine d'un Lucius Shepard. Pour son cadre, pour sa réalité crue, pour son côté poisseux et pour l'intrication de l'auteur au coeur du récit. Dans une version plus évidente, où le sujet et le but de l'histoire sont bien plus limpides. Mais c'est surtout un texte de Thomas Day. Qui pourrait quasiment être la septième nouvelle de l'excellent recueil Sept secondes pour devenir un aigle, ne serait-ce que pour cette façon de ne jamais faire la leçon. Ce qui n'en donne pas moins un texte éminemment frappant et marquant.
Couverture : Aurélien Police
D'autres avis : Tigger Lilly, Yuyine, Alys, Gromovar, Lorhkan, Vert, FeydRautha, Célinedanaé, L'ours inculte, OmbreBones, Boudicca, lutin82, Jean-Yves, Apophis, Xapur, Le Maki, Elhyandra, ...
Ha bien, finalement, tu t'y es mis. Pour un résultat marquant à ce que je constate. Il a bonifié dans mon souvenir celui-ci, je le relirai peut-être un jour.
RépondreSupprimer@Tigger Lilly : Bien sûr, c'est Thomas Day quand même ! Bon, je ne sais pas si j'ai saisi aussi bien que toi ou d'autres le sens profond, mais je suis satisfait de mon ressenti.
Supprimer(et effectivement, comme prévu dans les commentaires de ta chronique, j'ai bien eu du mal avec une certaine scène dont j'ai sauté quelques mots 🙈)
Ha oui et donc littéralement, tu sautes un mot sur deux ? :D
Supprimer@Tigger Lilly : Un peu plus que ça même, mais comme ensuite je survole pour voir si je n'ai quand même rien raté, je dois bien en avoir lu 50% au final, si ce n'est plus. 😅
SupprimerC'est le seul livre que j'ai lu de l'auteur pour le moment et si j'ai aimé plongé dans cette Thaïlande gangrenée par la prostitution, je ne pense pas avoir forcément tout saisi.
RépondreSupprimer@Océane : Moi je suis même sûr de n'avoir pas vu tout ce que l'auteur y a "caché", mais je ne crois pas que ça soit gênant pour en faire un très bon texte. ^^
SupprimerCe n'est pas mon préféré mais c'est une lecture marquante.
RépondreSupprimerJ'avais bien aimé L'automate de Nuremberg, le seul autre titre que j'ai lu de Thomas Day.
@Le Maki : Je crois avoir apprécié toutes mes lectures de l'auteur. Mais je n'ai pas encore lu "L'automate (...)", il faudra que j'y vienne un jour.
SupprimerPeut-être un petit peu trop noir pour moi alors !
RépondreSupprimer@Zina : Ce n'est clairement pas joyeux. 😅
SupprimerOuiiii, un texte marquant comme on les aime !
RépondreSupprimer@shaya : Oui, vive les bonnes novellas ! =P
SupprimerJe suis déçue que tu n’aies pas retenu la couverture rose 😁
RépondreSupprimer@Vert : Ce n'est pas de ma faute, Le Bélial' présente celle-ci et nooSFere ne la propose qu'avec le vilain bandeau rouge, j'ai dû me résoudre à cette couverture générique. 😄
SupprimerC'est cool que tu aies aimé. J'ai aimé aussi, à en croire ma chronique de l'époque. (Merci pour le lien, qui m'a rafraîchi la mémoire. Et félicitations d'avoir relayé autant d'articles. Quelle abnégation.)
RépondreSupprimerC'est quoi le parcours de Thomas Day et c'est quoi le lien dudit parcours avec ce texte?
@Alys : C'est vraiment pratique cette mémoire externe qu'on appelle blog, n'est-ce pas ? ^^
SupprimerJe dis ça dans le sens où c'est quelque chose qui tenait à cœur de l'auteur et qu'il est retourné en Thaïlande pour terminer le texte, comme relaté sur ce blog à l'époque : http://surlapistededragon.eklablog.com/recent/24
Vive les mémoires externes! 🌟
SupprimerOk merci pour le lien. J'avais cru qu'il y avait peut-être un vécu personnel, genre il avait été victimé de pédophilie ou travaillait sur le sujet dans la vie hors écriture.
@Alys : C'est vrai que ma phrase porte à confusion, désolé.
SupprimerAucun souci, ne t'excuse pas!! 👍👍
Supprimer@Alys : 👌
SupprimerJ'ai lu La voie du sabre de l'auteur mais il y a un paquet d'années. Je ne m'en souviens plus très bien, je crois que je n'avais pas trop accroché à l'aspect un peu violent et cru... je ne l'ai pas retenté depuis, mais de ce que tu en dis je ne sais pas si j'apprécierais...
RépondreSupprimer@Ksidra : Ah oui, pas sûr que ça te plaise du coup. Je n'ai pas lu "La Voie du sabre" donc je ne peux pas comparer, mais on peut clairement dire que "Dragon" est cru et violent. 😅
SupprimerPas lu mais un de ses romans est dans ma PALn
RépondreSupprimer@ite : Tu y viendras peut-être plus tard alors.
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