mercredi 14 septembre 2022

Michael Christie - Lorsque le dernier arbre

Lorsque le dernier arbre, Michael Christie, 2019, 587 pages

2038. Les arbres sont devenus une rareté et quelques ilots de verdure, comme Greenwood Island, sont devenus des lieux de tourisme huppés. Bien que surdiplômée, Jake y est guide pour rembourser ses dettes. Jusqu'à ce qu'un ancien ami débarque avec un mystérieux livre qui pourrait faire de Jake l'héritière légitime de l'île.

Si le contexte - d'apocalypse ou d'anticipation, au choix - et la date d'ouverture du roman peuvent le laisser penser, Lorsque le dernier arbre n'est pas réellement un roman de science-fiction. Il a des airs de climate fiction et porte une réflexion écologique sur l'importance des arbres certes, mais ce n'est pas à mon sens l'aspect réellement important et intéressant du livre - mais peut-être est-ce dû à ma lecture récente de l'excellent Jours de sable d'Aimée de Jongh, bien plus passionnant et marquant sur le sujet. Ainsi les parties se déroulant en 2038, 2008 et même en 1974, bien que faisant sens, ne m'ont pas particulièrement enthousiasmé. Ça tombe bien, il y en a deux autres et ce sont les plus volumineuses.

Lorsque le dernier arbre est construit comme la lecture des cernes de croissance d'un arbre, s'enfonçant dans le passé pour ensuite en revenir - sur le même principe, mais dans le sens contraire, que Cartographie des nuages de David Mitchell. Une construction qui fait pleinement sens et qui offre un morceau de choix avec les années 1934 et 1908. On y découvre la vie d'Harris et Everett Greenwood, deux frères de coeur et de circonstances, et la saga familiale dont ils sont les initiateurs.

Car c'est bien ça qu'est Lorsque le dernier arbre : une saga familiale. Une histoire profondément humaine où deux êtres, puis leurs descendances, vont tenter d'exister et de trouver leur place, de faire sens. Un récit de vies, de sacrifices, d'erreurs, d'essais, où les préjugés initiaux que Michael Christie place insidieusement dans la tête du lecteur volent en éclats devant des parcours bien plus complexes qu'imaginés. Un roman tout en nuances de gris.

Couverture : / Traduction : Sarah Gurcel
D'autres avis : Gromovar, FeydRautha, Le Maki, ...

11 commentaires:

  1. J'enavais pas mal entendu parler à sa sortie et ne m'étais jamais intéressée au sujet. J'aime beaucoup les sagas familiales, du coup ça pourrait carrément le faire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Tigger Lilly : Oui, je pense que tu n'aurais aucun problème avec la place plus prégnante de la blanche sur l'imaginaire.

      Supprimer
    2. Attention Tigger tu pourrais même être prise de vertige devant cette saga.

      J'attends avec impatience le prochain roman de l'auteur.

      Supprimer
    3. @Le Maki : Attention avec le vertige, on n'est jamais à l'abri d'un tabouret. 😇

      Supprimer
  2. Ça a l'air chouette! Jamais entendu parler de ce bouquin, merci de la découverte.
    "le contexte - d'apocalypse ou d'anticipation" --> J'ai des sueurs froides! 🙁

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Alys : Heureusement que l'histoire prend ensuite la direction du passé, c'est mieux pour l'éco-anxiété.

      Supprimer
  3. Du coup, tu as aimé ou pas ? ^^ J'avoue que ça me tente que moyennement.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @shaya : J'ai aimé mais ce n'est pas un coup de cœur comme les autres blogueurs cités en fin de billet. Le début et la fin sont "ok", mais le cœur du roman est lui vraiment bon.

      Supprimer
  4. Hésitation... je ne sais pas si ce roman (d'après le pitch) pourrait me toucher. Ce serait dommage de m'y ennuyer

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @ite : Je pense que ça a une bonne possibilité de te plaire, mais je ne peux jurer de rien.

      Supprimer