Les Enchantements d'Ambremer, Pierre Pevel, Tome 1/3 du Paris des Merveilles, 2003, 382 pages.
Si la couverture de ce premier tome du Paris des Merveilles - anciennement Cycle d'Ambremer - est magnifique, elle est aussi quelque peu effrayante. Quelle nouvelle histoire pleine de clichés de steampunk (ou de fantasy urbaine) va-t-on bien pouvoir lire ? Et pourtant, pas de panique à avoir car un nom doit vous rassurer : Pierre Pevel.
Paris au début du XXème siècle, la Belle Époque. Tel que vous avez pu l'apprendre dans les livres d'Histoire. Ou presque. Car ici, le monde ancien de la magie - avec ses fées, ses dragons, ses gnomes et toute sa ménagerie - ne s'est pas éloigné petit à petit avec le passage des siècles. Au contraire, les deux univers, la Terre et l'Outremonde, sont plus que jamais unis et se côtoient ouvertement. C'est dans ce bi-univers que se déroulent les aventures de Griffont, mage et héros de cette trilogie.
La première qualité des Enchantements d'Ambremer est de ne pas être une simple visite guidée où l'auteur servirait toutes ses trouvailles les unes à la suite des autres au détriment d'une vraie histoire. Si l'univers est riche, il n'est pas foisonnant et ne donne ni sensation d'overdose ni la lecture d'une suite sans répit de péripéties et d'actions.
Construit à partir de cours chapitres, presque des scénettes, le récit est pourtant complet et facile à suivre. Il en est de même avec les personnages : brossés rapidement, sans longues descriptions, ils sont pourtant très visuels et facilement sympathiques. L'écriture de Pierre Pevel fait son oeuvre : c'est subtil, clair et délié. Avec en petit bonus un narrateur externe sympa qui, quelque fois, n'hésite pas à prendre à partie le lecteur pour donner un peu de peps à la lecture.
Les Enchantements d'Ambremer est donc un très bon premier tome avec une intrigue simple mais bien menée qui alterne les scènes de recherche et les quelques scènes d'action. Un sympathique moment à passer dans un style bien fluide qui ne peut que donner envie de retrouver les personnages dans un deuxième tome.
À noter que cette réédition de Bragelonne est complétée d'une courte nouvelle : un petit hommage à Jules Verne qui n'a rien d'extraordinaire ou de bien particulier mais se laisse lire. On préfèrera largement retenir le récit principal qui est, rappelons-le une dernière fois, de très bonne facture !