La Marche du levant, Léafar Izen, 2020, 644 pages
Sur cette Terre, le jour dure 150 ans. De même pour la nuit. Ce qui oblige la population, notamment celle regroupée au sein de la Marche du Levant, à se déplacer continuellement pour éviter tant les déserts de sable que de glace. Mais cette fuite continuelle pourrait avoir une fin. C'est ce que disent en tout cas les Versets qui évoquent une enfant qui deviendra reine et guidera la Marche à travers l'Arche du Destin, loin de ce cycle infernal.
La Marche du levant est un livre de fantasy. Un mélange de fantasy à capuche, de fantasy à intrigues politiques et de fantasy à prophétie. Chacun de ces genres peut quasiment être associée à chacune des trois parties de ce roman. Mais si les deux premiers sont ceux qui apportent un peu d'attachement et plus généralement d'envie de connaître la suite, c'est bien le troisième, la fantasy à prophétie, qui prend finalement la plus grosse part du livre. Malheureusement.
Car qui dit prophétie dit chemin balisé. On sait où on va. Et on y va effectivement, sans surprise. Certes c'est plutôt bien fait, si ce n'est peut-être une gestion du temps un peu déséquilibrée, le pédale d'accélérateur ne cessant d'être de plus en plus enfoncée. Ça se lit à la fois sans mal, mais aussi sans émotion, si ce n'est la déception que tout cela ne mène à rien. Jusqu'à un certain twist, globalement prévisible et n'apportant pas à mon sens le changement de paradigme espéré.
Il n'en reste pas moins un univers intéressant, pas toujours évident à envisager mais apportant une vraie nouveauté. C'est clairement le point fort du roman. Dommage que l'histoire qui s'y déroule reste elle éminemment classique et prévisible. Que j'aime ce livre ne devait pas faire partie de la prophétie.
Couverture : Hervé Leblan
D'autres avis : Gromovar, FeydRautha, Lorhkan, Le chien critique, Célinedanaë, Anouchka, Xapur, L'Ours inculte, Apophis, Le Maki, Marc, Boudicca, Le nocher des livres, Yuyine, ...