L'Ombre d'Hippocrate, Undertaker Tome 4, Xavier Dorison et Ralph Meyer, 2017, 48 planches.
Suite et fin du deuxième diptyque d'Undertaker, après le gros suspens laissé à la fin de L'Ogre de Sutter Camp. Et la qualité ne diminue pas, que cela soit au scénario ou au dessin. Une autre chose qui ne diminue pas, c'est la "violence", surtout morale. Cela reste parfaitement lisible, sans presque broncher, mais on est très loin d'un western spaghetti et les personnages sont loin d'être des enfants de chœur...
Quoiqu'il en soit, ce quatrième tome prouve, s'il en était encore besoin, qu'Undertaker est l'une des meilleurs séries de ces dernières années.
« - La mère a le pouvoir de donner la vie, le soldat, de donner la mort. Le médecin est le seul à pouvoir donner les deux.
- Pas selon Hippocrate.
- J'emmerde Hippocrate ! »
Miami, Tyler Cross Tome 3, Fabien Nury et Brüno, 2018, 88 planches.
Oubliez ce que j'ai dit : Undertaker est un enfant de choeur à côté de Tyler Cross. Et ça ne s'arrange pas dans ce troisième tome, car même si Tyler voudrait bien pouvoir se reposer un peu, les ennuis semblent le suivre à la trace. Des ennuis qui laissent des traces de sang et des corps dans la nature.
Tyler Cross est une série violente où la morale n'existe pas et où personne n'est à l'abri, même les innocents (mais y'a-t-il vraiment des innocents dans le monde de Tyler Cross ?). C'est du polar noir des années 60, jubilatoire là où ça ne le devrait pas. Cela fonctionne parce que le scénario et la narration de Fabien Nury sont millimétrés. Mais cela fonctionne surtout parce que le dessin si particulier de Brüno vient parfaitement contrebalancer cette violence, apportant à la fois un style graphique fort et une échappatoire mentale.
Ce troisième tome reste exactement dans la lignée des deux premiers. Vous en trouverez une très bonne chronique sur Bédéthèque. Il n'y a rien à ajouter : lisez Tyler Cross. Car si Undertaker est l'une des meilleures séries récentes, Tyler Cross est peut-être la meilleure.