Terminus les étoiles, Alfred Bester, 1956, 358 pages.
XXVème siècle. Dans un futur où l'homme a conquis le système solaire et développé des capacités, limitées et sous condition, de téléportation (ici appelée fuggue), Gully Foyle est lui dans l'espace, à la dérive, seul survivant à bord du Nomad. Lorsqu'un autre vaisseau, le Vorga, finit par croiser sa route et ne pas venir à son secours, Gully Foyle trouve une nouvelle et unique raison de (sur)vivre : la vengeance.
Personnage principal, Gully Foyle est un personnage (d)étonnant, bien plus anti-héros qu'héros typique, dont l'évolution est phénoménale au fil des pages, finissant bien loin de "l'homme moyen" le caractérisant au démarrage. Pour autant, il n'est pas le seul intérêt du livre. Car s'il en occupe une place centrale, Terminus les étoiles est aussi l'histoire d'un monde en mouvement, sur le fil d'une guerre interplanétaire.
Cela peut paraitre contradictoire, mais Terminus les étoiles est simple, limpide, et pourtant foisonnant. C'est une histoire - et même un univers - qui ne reste pas figée, qui évolue et grandit sans cesse, qui se développe avec et contre son personnage principal. Ce n'est peut-être pas parfait, on pourrait notamment lui reprocher quelques facilités et une fin qui en rebutera certains, mais il ne faut pas bouder son plaisir : c'est du très bon !