Le Vent d'ailleurs, Ursula La Guin, Tome 6/6 du Cycle de Terremer, 2001, 225 pages
Ainsi s'achève la saga de Terremer. Sans tristesse, avec seulement la pleine satisfaction d'un cycle qui aura conté ce qu'il avait à conter, qui aura apposé une empreinte durable dans la fantasy et qui aura, surtout, impérialement bouclé la boucle. Car si chaque histoire narrée jusque-là par Ursula le Guin était plus ou moins indépendante, ou tout du moins voguait librement, Le Vent d'ailleurs vient en apporter une conclusion générale, réussissant l'exploit de mêler tous les éléments vus précédemment pour en écrire un final en apothéose. Le tout, comme d'habitude, dans le style doux et humain de l'autrice, où les feux d'artifice ne sont pas dans les airs mais bien dans les regards.
Si parfois quelques passages peuvent sembler ardus, presque flous, comme c'était déjà quelque peu le cas dans le final de L'Ultime Rivage, peu importe. Le tout est lui à la hauteur, toujours plus proche des sommets. Un grand cycle, digne de sa réputation mais qui mériterait une reconnaissance populaire plus importante. Un cycle qui aura su me séduire au fil du temps jusqu'à s'imposer comme l'un des plus beaux que j'ai pu lire. Une ode à la simplicité et à l'humain. Merci Madame Le Guin.
Les tomes précédents : Terremer, Les Contes de Terremer, Tehanu
D'autres avis : Vert, ...