mardi 26 juin 2018

Bulles de feu #9 - Du mouais


Sur les ailes du monde, Audubon, Fabien Grolleau et Jérémie Royer, 2016, 184 planches.

Biographie de J.J. Audubon, franco-américain du XIXème siècle, "premier scientifique américain", ornithologue ayant eu pour folle ambition de découvrir, et de peindre, tous les oiseaux des Etats-Unis. Ça se lit bien, c'est joliment dessin - heureusement, vu le thème - mais il reste un sentiment de "mouais", de n'avoir rien lu d'exceptionnel, rien qui emporte complètement. Sans compter un certain parti pris, une certaine "folie", qui personnellement ne m'a guère emballé.
La lecture se justifie et se conseille malgré tout, ne serait-ce que pour la mise en lumière d'un personnage méconnu.

 Valentine Pitié (intégrale, 2 tomes en version originale), Benn, 2010-2011, 120 planches

Une BD qui repose essentiellement sur le personnage de Valentine Pitié, jeune fille/femme survivant dans le Grand Nord canadien puis vivant une vie "rebelle" à Paris, dans un début du XXème siècle voyant d'un mauvais oeil une jeune femme indépendante et désirant vivre sa vie comme elle l'entend.
Si l'idée et le "message" auraient pu être intéressants, j'ai été bloqué par cette Valentine Pitié que je n'ai jamais pu encadrer et certains comportements/réactions qui m'ont quasiment "choqué" et ne rendent pas honneur aux propos...

Hindenburg, Patrice Ordas, Patrick Cothias et TieKo, 3 tomes, 2013-2015, 46/46/46 planches.

Prenez la catastrophe du Hindenburg et les penchants d'Hitler pour le surnaturel, accentuez ce dernier point en créant de vrais personnes capables d'utiliser des pouvoirs psychiques, et vous obtenez l'histoire d'Hindenburg où des descendants d'un vieil indien vont lutter contre une troupe de guerriers psychiques nazis.
L'idée semble tenir la route sur le papier, au moins à peu près. Sauf que c'est un peu la foire à l'improbable, tout se passe vraiment trop bien, trop facilement, comme de par hasard, et les personnages sont plats, ne provoquent aucune empathie. Dommage, l'idée était plutôt bonne.

SinBad, Christophe Arleston, Audrey Alwett et Pierre Alary, 2008-2010, 56/52/52 planches.

Aventurier, crapule, collectionneur d'objets magiques, SinBad part la recherche de ses parents. Il y rencontrera, au passage, quelques visages légendaires des contes orientaux, pas toujours dans leurs représentations habituelles.
Hormis le cadre et les références, c'est du classique, du très classique. Presque trop classique : ça se lit, mais on n'en gardera pas un souvenir impérissable.

samedi 23 juin 2018

Bulles de feu #8 - En mer

En Mer, Drew Weing, 2010, 134 planches.

En Mer conte l'histoire d'un poète, à la carrure très imposante, qui cherche l'inspiration sur un port et se retrouve embarqué de force sur un navire. Mais En Mer est surtout un OLNI (Objet Livresque Non Identifié), et ce dès sa prise en main avec son format "petit rectangle" de 17cm sur 13cm. La surprise ne s'arrête pas là puisque chaque page comporte exactement... une case, et donc un seul dessin. Autant vous dire que l'art de l'ellipse est à son paroxysme.

Et ça fonctionne, tant au niveau du récit (simple mais agréable) qu'au niveau de son format étonnant. Une jolie prouesse aux accents poétiques qui lorgne même du côté de la méta-écriture, même si ce point aurait pu, aurait dû, être encore plus développé pour en faire véritablement un livre exceptionnel.

Alors, coup de génie ou grande arnaque que ce En Mer ? À mon sens cela vaut le coup d'oeil pour la performance et la douceur de l'ensemble. Vous n'avez plus qu'à le lire pour vous faire votre propre idée. Ça tombe bien : il peut se lire sur place, en librairie (sans avoir à débourser les 13€ qui paraissent très cher au rapport quantité/prix) ou en bibliothèque, en quelques minutes.

mercredi 20 juin 2018

Eric Faye - Quelques nobles causes pour rébellions en panne

Quelques nobles causes pour rébellions en panne, Éric Faye, 2002, 148 pages.

Quelques nobles causes pour rébellions en panne est un recueil de 9 nouvelles qui oscillent entre léger fantastique et parfois une pointe de SF. Et il ne s'y passe pas grand chose : soit les histoires sont anodines et inintéressantes, soit on a l'impression que l'auteur écrit pour le plaisir d'écrire.

Soyons positif et admettons que De la vitesse en toute chose sort du lot et qu'il y a quelques bonnes idées par-ci par-là - malheureusement sous-exploitées à mon sens. Mauvaise pioche, vous pouvez aisément vous en dispenser il me semble...