Des Sorciers et des Hommes, Thomas Geha, 2018, 318 pages
Hent Guer est un guerrier, Pic Caram un sorcier. Extrêmement doués individuellement, chacun dans son domaine, ils forment ensemble un duo plus qu'efficace. Une alliance qu'ils mettent à disposition de quiconque proposera une récompense sonnante et trébuchante suffisante. En n'oubliant jamais qu'ils ne servent les intérêts que d'un seul maître : eux-mêmes.
Des Sorciers et des Hommes conte les aventures d'un duo de méchants. Pas de ces voleurs gouailleurs et sympathiques qu'on trouve parfois, non, de vrais méchants qui prennent plaisir à arnaquer, voler, tuer et autres joyeusetés. Si vous vous demandiez pourquoi on n'en voit pas plus souvent, une partie de la réponse est ici : on s'y attache quand même beaucoup moins. Heureusement pas au point de rendre déplaisants les cinq premiers épisodes de ce livre, cinq courtes histoires contant chacune une malfaisante aventure du duo.
Le sixième épisode est lui bien plus long et est la conclusion logique - trop logique - des cinq premiers. Passée la surprise initiale, tout y est trop linéaire, sans la fraicheur et la différence des aventures précédentes. Même le développement, attendu, de certains personnages et surtout de l'univers n'est pas si satisfaisant et ne rassasie pas.
Entendons-nous bien : Des Sorciers et des Hommes est loin d'être un mauvais livre, mais je n'ai pas trouvé ça assez plaisant à lire pour en être pleinement satisfait. Ma déception est d'autant plus grande que le roman et l'univers sont remplis de bonnes idées et de potentiel, mais malheureusement leur traitement ne m'a pas convaincu. Il n'en reste pas moins que Thomas Geha fait ici une vraie proposition, offre quelque chose de différent, et, cet aspect-là ne peut être que salué.