Un café maison, Keigo Higashino, 2008, 335 pages.
La lecture japonaise du mois de décembre, toujours dans le cadre du Challenge Écrivains Japonais d'Adalana. Ce mois-ci aucun auteur n'est imposé, le choix est libre (et d'autant plus compliqué). Pour boucler la boucle et parce que ma première lecture de l'auteur m'avait donné envie de recommencer, j'ai décidé de rencontrer une nouvelle fois Keigo Higashino.
La Maison où je suis mort autrefois m'avait marqué pour son ambiance très minimaliste et son quasi-huis clos. J'ai encore quelques frissons et un peu d'angoisse rien que d'y penser. Un café maison, ce n'est pas pareil. Même si on retrouve ce côté minimaliste avec finalement très peu d'éléments abordés et aucune "action", tout étant axé sur les détails et l'avancée très petit à très petit, l'ambiance n'est pas au rendez-vous. Je ne trouve qu'un mot pour la désigner : c'est plat. Les personnages n'ont pas de profondeur, j'ai parfois eu l'impression de suivre des robots.
Heureusement, l'histoire tient la route. Kusanagi et Yukawa, un duo déjà apparu dans Le Dévouement du suspect X (que je n'ai pas lu, cela ne gêne rien la lecture de celui-ci), mène l'enquête sur ce qui ressemble à un meurtre parfait. On sait assez rapidement qui a fait le coup, mais il est impossible de comprendre comment et pourquoi il a eu lieu. Même si je ne l'ai jamais lu (à vrai dire cela m'a rappelé que je devais le faire), cela m'a fait penser au Mystère de la chambre jaune (donc peut-être à tort - cette phrase est vraiment d'une utilité toute relative).
On a envie de découvrir la solution de l'énigme et cela porte entièrement le récit. La réponse est globalement satisfaisante. L'histoire va à l'essentiel et ne traite d'aucun détails inutiles ou d'histoires parallèles. Cela permet de rester toujours dans l'expectative d'une avancée et donne un suspense constant. Malheureusement, cela participe aussi d'un manque d'ambiance général et de profondeur. Un bon livre tout de même qui repose sur une ficelle dans une atmosphère bizarre.
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