Le Gambit des étoiles, Gérard Klein, 1958, 254 pages.
Le Gambit des étoiles est le, quasiment, premier roman de Gérard Klein et en tout cas le premier que je lis de l'auteur. Je ne peux m'empêcher de souligner la sympathique couverture de Manchu, dont je ne peux m'empêcher de remarquer la ressemblance avec la couverture de La Tour de Babylone, d'un certain... Manchu.
Avant tout, j'ai apprécié la préface de Gérard Klein (de 1986), qui recontextualise le récit, offre un petit aperçu des objectifs et de l'état d'esprit du monsieur et m'a surtout fait commencer le roman avec un état d'esprit positif. Elle est d'ailleurs lisible ici.
Comme son titre l'explicite très bien, Le Gambit des étoiles se passe dans les étoiles et a trait aux échecs. Jerg Algan, petit pion humain, est propulsé dans l'au-delà pour initialement découvrir de nouveaux mondes et pour finalement se retrouver à démêler les arcanes du pouvoir en place (pourquoi ? parce que). Le mystère plane sur comment l'univers est dirigé et qui le dirige vraiment. La lecture est intéressante, surtout avec la métaphore des échecs qui revient donner de la voix assez régulièrement (parce que c'est sympa les échecs), bien que ça soit parfois un peu flou de comprendre exactement ce que cela peut vouloir signifier.
On pourra tout de même regretter plusieurs choses. Le livre repose sur le mystère et le suspens mais il ne se laisse pas assez de temps pour être totalement efficace. C'est à la fois sympathique de ne pas avoir des centaines de pages à lire pour découvrir la conclusion, mais on y arrive si rapidement que le questionnement n'a pas eu véritablement le temps de nous imprégner.
Ne vous attendez pas non plus à des batailles spatiales et à énormément d'actions. Ici, l'histoire se déroule majoritairement par des dialogues, et les actions sont le plus souvent racontées et non vécues. Je n'ai pas trouvé ça particulièrement gênant, tout comme je n'ai pas été gêné par l'aspect scientifique peu développé (au contraire, mais si jamais vous avez plus d'exigences que moi...). Le décalage temporel, qui fait que le temps s'écoule différemment pour ceux qui se déplacent à une vitesse proche de celle de la lumière, est une donnée essentielle de l'univers décrit mais n'est finalement que très peu expliqué.
Bien, sans être excellent, Le Gambit des étoiles ne me laissera pas un souvenir impérissable. Malgré tout, cela reste un bon moment à passer. Une lecture simple et rapide, efficace sans rien avoir d'exceptionnel. Mais tous les livres ne peuvent pas l'être, n'est-ce pas ?
Une nouvelle lecture pour le Challenge Francofou
Heureusement que tous les livres ne sont pas exceptionnels, sinon on ne pourrait plus les différencier ^^
RépondreSupprimer(ah c'est donc celui-là dont tu parlais dans mon article sur Tau Zéro)
Ce mélange SF-jeu d'échecs me plaît bien je dois dire !
RépondreSupprimerD'autant que je n'ai encore jamais lu de roman de Gérard Klein... Je pourrai bien tenter celui-ci, et j'ai aussi "Les seigneurs de la guerre" sur ma PAL...
@Vert -> Et on les apprécierait d'autant moins ^^
RépondreSupprimer@Lorhkan -> Je ne crois pas que cela soit un roman marquant de l'auteur, mais cela permet de le découvrir gentiment.
Et la participation des échecs est effectivement sympathique, même si elle n'est finalement pas si présente qu'on aurait pu le vouloir. L'échiquier prend parfois le dessus sur le jeu d'échecs ^^