Chien du heaume, Justine Niogret, 2009, 211 pages.
Alors que fleurissent depuis quelques temps les chroniques sur Gueule de Truie de Justine Niogret. Pour rester dans la thématique, j'ai fait mon grand rebelle et j'ai lu Chien du Heaume. Bon, c'est surtout parce que je ne l'ai jamais lu... Oui, honte à moi, tout ça, tout ça. Enfin, beaucoup moins désormais, puisque ça y est, je l'ai lu.
Plus que l'avoir lu, je l'ai bien aimé. Comment ne pas aimer quelqu'un qui se bat avec une hache ? (au passage, j'ai l'habitude de dire du mal des couvertures, mais il faut aussi saluer quand c'est du bon boulot, et là, c'est beau, et tout à fait dans l'univers). Voilà, il y a une hache (et même deux ! \o/), donc c'est bien, donc c'est à lire. Fin. Hum. Insuffisant ?
J'ai mieux : l'ambiance. C'est pas la grosse fiesta : soleil, chaleur, bien-être, gentillesse, tout est bien, tout va bien. Rien de tout ça (enfin, si, un peu, mais c'est pour l'idée d'ensemble). Je pense qu'on peut qualifier ce roman de sombre. Pas de manichéisme, pas de grands héros. Mais des personnages rongés, en souffrance, dans un monde moyenâgeux dur et froid. Pour un portrait chinois, la couleur de ce roman serait assurément le noir. Mais avec une pointe d'espoir tout de même, pour nous éviter de partir en dépression.
C'est simple, c'est cru (dans le sens que rien n'est idéalisé), et c'est bien. L'histoire suit parfaitement l'ambiance : pas de grandes envolées chevaleresques, d'immenses batailles, d'exploits impossibles. On suit la quête de Chien du Heaume, à la recherche de son nom (une idée formidable, soit dit en passant). On s'attache à ce personnage qui n'a pourtant pas grand chose au premier abord pour être attachant.
Chien du Heaume peut se lire comme un one-shot, un livre qui se suffit à lui-même. Ou être prolongé par Mordre le bouclier, que j'espère avoir la chance de lire prochainement. Et où j'espère trouver la petite chose qui manque pour faire atteindre à ce livre les plus hauts sommets (entendons-nous bien, ce livre est super, mais j'ai il y a un je-ne-sais-quoi qui ne le fait pas passer au cap du 5/5).
Difficile de parler des roman de Justine Niogret, hein ? ^^
RépondreSupprimerUn peu oui, comme tous les livres dont le point principal est l'atmosphère qui s'en dégage. Réussir à l'expliquer correctement demande des qualités d'écriture que je n'ai pas. ^^
SupprimerAprès avoir publié la mienne, j'ai été relire ta chronique sur Chien du Heaume. Il est amusant de constater que nous avons tous les deux évoqué une couleur en parallèle de ce roman. =O