L'agneau, Christopher Moore, 2002, 554 pages.
« Cher lecteur, si tu as l'intention de rire en lisant ce qui suit, tu seras sans doute servi.
Si tu te sens choqué, ne retiens ni ta colère ni ton indignation.
Si tu souhaites découvrir une aventure, puisse ce qui suit faire naître en toi un irrépressible sentiment d'évasion.
Si tu éprouves le besoin de tester ou d'approfondir tes croyances, puisses-tu arriver à de réconfortantes conclusions. »
Telle est la bénédiction de l'auteur, que vous retrouverez en tant que première page de L'agneau. Personnellement, je l'ai lu avec l'intention de rire, et pourquoi pas vivre une aventure. Résultat : j'ai ri, et j'ai suivi une aventure hors du commun. Et surtout, j'ai ri.
Mais avant de parler du livre en lui-même, je dois remercier AcrO (du blog Livrement), grâce à qui j'ai découvert L'agneau. D'ailleurs, lisez peut-être plutôt sa chronique, qui vous donnera plus envie que la mienne (au passage, je n'ai nullement copié le début de son message, j'ai écrit le mien avant de relire le sien, promis juré ; cela démontre seulement un manque flagrant d'originalité de ma part). Bref, merci AcrO !
L'agneau aurait pu s'intituler L'évangile selon Biff. Point religion : un évangile est un écrit qui relate la vie et/ou le message de Jésus. Non, ne prenez pas peur, ne fuyez pas ! Sauf peut-être si vous êtes adepte de Jésus (Jésus, mon mari ?) et n'avez pas d'humour ; dans ce cas-là, oui, vous risquez de trouver cela légèrement blasphématoire. Enfin, j'imagine, puisque personnellement, ma connaissance du Christ se résume à une Bible illustré pour les enfants et quelques bribes par-ci par-là. Comme quoi vous n'avez pas besoin d'être croyant pour aimer et comprendre ce livre. La connaissance préalable de l'histoire vous permettra seulement de comprendre toutes les références faites et triturées par Christopher Moore (qui a fait un immense travail de recherche ; le livre est vraiment très calé, très maîtrisé). Dans le cas contraire, vous pourrez toujours vivre un récit d'aventures haut en couleur. Réellement, c'est prenant, et il y a de l'action.
Le récit est donc celui de Jésus, raconté par Biff, le meilleur ami méconnu du Christ, ressuscité par l'ange Gabriel pour écrire la véritable histoire. Une histoire légèrement différente de la version officielle, et beaucoup moins sérieuse. Christopher Moore arrive à rentrer dans le cercle restreint des auteurs capables de me faire réellement rire en lisant. Il y en a pour tous les goûts : des dialogues totalement déjantés et anachroniques, et des situations improbables et irréelles. Normalement, le plus simple pour évoquer l'humour d'un livre, c'est de le citer. Mais je n'ai pas su choisir. Alors vous le lirez, et vous le découvrirez par vous-même, tout au long d'un récit consistant et réjouissant.
Ouf, j'arrive enfin pour commenter ! J'ai bien lu ta chronique, mais j'étais en congés et via tablette, il est impossible de commenter les blogspot puis cela m'est sorti de la tête...
RépondreSupprimerHéhé pas mal le choix de la musique. Et dans un certain sens, je trouve que cela colle bien au récit :)
Bon, venons-en aux faits : je suis ravie que tu aies ri ! C'est l'essentiel :) Je suis toujours surprise (je devrais avoir l'habitude maintenant avec Moore) pour son travail bien référencé/documenté. Ce sérieux n'empêche pas non plus de prêcher l'humour déjanté. Je pense qu'il y a des auteurs qui devraient en prendre de la graine. Il y a deux passages que j'adore (enfin plus que d'autres), les deux concernant le fait de marcher sur l'autre : d'abord celui de Biff puis celui qui concerne Joshua et "sa bonne parole" ;)
(mouahahah le tag "je-ne-sais-pas-classer")
Puis-je faire autrement que d'énoncer une phrase aussi bateau que "mieux vaut tard que jamais" ? Puisque c'est la vérité, surement pas. Et la surprise rend le commentaire encore plus sympathique ! \o/
SupprimerMerci encore pour la découverte, que j'espère prolonger par d'autres lectures de Moore prochainement. =)