Auriane Velten, Cimqa, 2023, 295 pages
Là-bas (ici) a lieu une "épidémie" mondiale de déséquilibre et de perte de repères, prélude à un changement majeur dans la vie de tous et toutes, mais particulièrement dans celle de la jeune Sarah. Ici (là-bas), Sara est technicienne dans l'industrie de la cimqa, un théâtre/cinéma 2.0 où elle est spécialisée dans la création et l'invocation de décors grandioses.
Ces deux fils narratifs ont un point commun : la capacité à utiliser son imagination pour faire apparaitre des choses. Littéralement. Les deux femmes vivent dans un monde qui semble correspondre à un futur proche du nôtre, un chouïa plus avancé technologiquement mais avec les mêmes problèmes sociétaux, à la différence près qu'une cinquième dimension existe. Rien que ça. Et pourtant ça s'intègre parfaitement au cadre, donnant des airs de science-fiction à un concept qui a tout de la fantasy.
Cimqa parle du pouvoir de l'imagination et de la liberté qui y est associée. Un thème qui n'a rien de très novateur - si ce n'est peut-être pour son focus sur l'industrie culturelle et son formatage - mais qui parvient à prendre une forme inédite, pour ne pas dire imaginative. Et qui est surtout très bien mené, plein de bonnes intentions et d'une volonté d'espoir sans être pour autant naïf face à la réalité du monde.
Cimqa a globalement plus des airs de tranches de vies que d'une grosse intrigue de science-fiction. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir une tension de bout en bout et un intérêt constant. Et ce, chose rare, pour les deux fils narratifs à parts égales. Une vraie bonne lecture, très agréable à lire.
Couverture : Scott Uminga
D'autres avis : Tigger Lilly, Yuyine, Lectures du Panda, Le chien critique, Jean-Yves, Alias, ...

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