vendredi 11 octobre 2013

Mélanie Fazi - Arlis des Forains

Arlis des Forains, Mélanie Fazi, 2004, 311 pages.

Le nom de Mélanie Fazi ne m'était pas inconnu, mais je n'ai pas su retrouver où j'en avais entendu parler. En tout cas, le titre Arlis des Forains ne me disait rien. Mais puisqu'il y avait le mot "forains", il méritait que je l'essaye (oui, ce n'est parfois pas plus compliqué que ça).

Jouons cartes sur table, je ne sais pas ce que je pense de ce livre - ou j'en pense trop de choses différentes. Pendant la majeure partie de ma lecture, je n'ai pas accroché. Tout d'abord parce qu'il ne se passe pas grand chose, et qu'on ne sait pas pourquoi on suit cette étape d'une troupe de forains à Bailey Creek, un véritable trou paumé (et ça, on le ressent bien). Et puis, alors que je pense qu'ils avaient du potentiel, les personnages manquent de profondeur et de capacité à provoquer l'empathie. Bref, une lecture mécanique, pas vraiment compliquée mais longuette.

Et puis la dernière partie du livre est arrivée. Avec elle, un peu plus de rythme, et enfin de l'avancement et des décisions. La quête d'identité du héros, thème effleuré pendant tout le roman, prend de l'importance. Il y a de belles choses dans cette conclusion, c'en est presque touchant. Pour dire, il y a même un moment où l'on a pas forcément envie de gifler Nellie Oleson (ou quelque soit son nom dans ce livre - Faith).

À chaud, c'était quasiment une bonne impression que j'avais de ce roman. Mais à froid, mes souvenirs sont finalement flous sur ce qui a pu être bon, la faute à la majorité ennuyante du récit qui noie le positif. J'ai lu que Mélanie Fazi était une nouvelliste reconnue, et ceci explique peut-être cela.

En tout cas, ne lisez pas Arlis des Forains pour les forains, qui n'ont pas une grande importance. Lisez-le à la rigueur pour Arlis, dans sa quête de ses origines qui pourra faire écho à l'intérieur de chacun.

4 commentaires:

  1. Lu à l'époque de sa sortie, j'en garde un bon souvenir à défaut d'avoir mémorisé les détails de l'histoire.

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  2. Étonnamment, j'ai plutôt l'histoire encore bien en tête. Ce qui me manque, c'est le bon souvenir. =(

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  3. En relisant le roman récemment, j'ai plutôt été frappé par le talent de styliste de Mélanie Fazi (et je ne me suis pas ennuyé)... mais j'avoue, je ne recommanderai pas ce livre comme point d'entrée dans son univers : il vaut mieux essayer un recueil de nouvelles, par exemple "Notre-Dame-aux-Ecailles" (plus maîtrisé) ou "Serpentine" (plus accrocheur).

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    1. @F. : C'est certainement par là que je passerai si je retente un jour. Ça serait une bonne idée d'ailleurs, plutôt que de rester sur cette vieille mauvaise impression - qui serait peut-être maintenant différente pour mon moi lecteur plus aguerri.

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