vendredi 21 juin 2013

Serge Brussolo - Ceux qui dorment en ces murs

Ceux qui dorment en ces murs, Serge Brussolo, 2007, 341 pages.

Je crois n'avoir jamais lu aucun livre de Serge Brussolo. Je ne saurais en même temps l'assurer, tant sa bibliographie s'étend dans divers genres. Ceux qui dorment en ces murs est... est beaucoup de choses. Un thriller forcément, puisque c'est écrit sur la couverture. Du mystère, il y en assurément. Presque un livre d'horreur par moment, avec une vraie atmosphère de peur et de tension qui s'abat. Sans oublier le registre fantastique et la magie, disséminés ici et là. Le tout dans un contexte contemporain réaliste. Un grand fourre-tout ? Un peu.

Je ne sais pas quel avis j'ai de ce livre. Il y a presque autant de choses que j'ai aimé, que d'éléments que je n'aime pas. Il faut d'abord diviser le livre en deux parties. La première traite de la vie générale dans la cité de Sâo Carmino, ville de vieux riches, avec favela intégrée, au milieu de la jungle (en bien résumé). Cela commence bien, mais cela tourne rapidement un peu en rond. Il manque selon moi un but. On suit l'histoire sans trop savoir pourquoi. Jusqu'à la deuxième partie, qui devient une sorte de roman d'aventure. Plus prenante, plus intéressante, mais en même temps un peu bizarre : l'aventure sort un peu de nulle part, et on perd le lien avec le "Maître d'école", personnage énigmatique dont parle la quatrième de couverture.

C'est en fait un problème plus global : la quatrième de couverture est quasiment mensongère. Je ne sais pas vous, mais moi, après l'avoir lu, je m'attendais à suivre la vie d'une ville, en quasi auto-gestion, avec le juge blanc pour chapeauter le tout. Avec des réflexions sur le bien et le mal. Bon d'accord, dit comme ça, ça ressemble beaucoup à ce que j'ai décrit pour la première partie... Mais en fait non. Je ne saurais pas vraiment l'expliquer, mais je n'ai pas du tout eu ce à quoi je m'attendais. Je voyais peut-être ça plus comme une prison. Et puis, la deuxième partie s'éloigne énormément de ce qui faisait selon moi l'intérêt du livre. Alors est-ce que c'est juste personnel, ou est-ce que ça peut s'appliquer à vous, vous lirez et vous me direz.

Malgré tout, il y a de très bonnes choses. Notamment la fin. Par contre, il y a un élément dont je n'arrive pas à savoir si je l'ai apprécié ou non : les personnages sont tous méchants (caricaturalement). Le petit David est surement le seul qui ne l'est pas, mais je n'ai eu absolument aucune empathie pour lui. C'est surprenant. Cela m'a donné un sentiment assez particulier, mitigé. Cela symbolise bien ce que j'ai ressenti un peu sur l'ensemble du livre : je suis partagé.

2 commentaires:

  1. Pour une fois, c'est moi qui vais faire une remarque de français :D

    "Je crois n'avoir jamais lu aucun livre" --> double négation

    Love Pink Floyd sinon ^^ (mais jamais lu de Brussolo sinon, et on ne va pas dire que la petite touche d'horreur va m'attirer :s)

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  2. Oups ! Je peux rectifier par un "Je ne crois pas n'avoir jamais lu aucun livre" ? =O

    Comme je te comprends pour la touche horrifique. Après, elle est ici plutôt en retrait, dans l'atmosphère générale, donc ça peut encore passer. ^^

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