samedi 11 mai 2013

Fabrice Colin - Dreamericana

Dreamericana, Fabrice Colin, 2003, 442 pages.

Il y a peu de temps, j'ai fait mon entrée dans la mirobolante bibliographie de Fabrice Colin avec A vos souhaits, un roman déjanté qui ne m'avait pas totalement emballé, mais m'avait fait penser du bien de Fabrice Colin. Du genre "Oh, il a forcément dû écrire des romans épatants !". Effectivement (et je m'offre gratuitement un moment d'auto-satisfaction).

Je vais directement commencé par ce qui pourrait être ma conclusion, et mon avis d'ensemble. A vos souhaits était un livre qui avait tout pour me plaire, notamment par son univers de douce folie. Et j'avais étonnamment eu du mal à accrocher, et n'avais pas pleinement apprécié. Dreamericana avait son lot d'éléments pour que je n'aime pas totalement sa lecture, notamment son aspect compliqué, aux réponses un peu floues. Et étonnamment, alors qu'il n'est pas parfait, j'ai trouvé ce livre énorme et en garde un très bon souvenir (il aura même le droit à un 5/5, qui ne veut pas dire grand chose, mais que d'autres n'ont pas eu). Tout le monde n'aimera pas, c'est certain.

Reprenons les choses d'une manière correcte. Dreamericana est l'histoire... Hum, non. Dreamericana commence par l'histoire d'Hades Shufflin, écrivain d'un gigantesque saga sur un monde alternatif, se retrouvant en panne d'inspiration. la première partie du récit nous raconte sa vie, présente et passé, entrecoupée de divers autres textes (résumés de ses romans, extraits de journaux, extraits de thèse sur son univers, ...). Un peu brouillon au départ, on finit par réussir à mettre les choses plus ou moins en ordre, et nous nous retrouvons devant un récit amenant à réfléchir sur l'écriture. C'est intéressant. Ça le devient encore plus à partir de la page 126, où tout part en cacahuètes, que ce soit au niveau de l'histoire que de la typographie.

Tout cela pour nous amener à la page 143, où l'on peut commencer la lecture de Dreamericana, le dernier roman écrit par Hadès Shufflin, avec lui-même à l'intérieur. Vous êtes en droit de trouver ça compliqué (surtout que je n'aide pas trop à rendre les choses claires), mais à la lecture cela passe bien. La deuxième partie du roman est une oeuvre de science-fiction steampunk, où deux grandes entités jouent le destin de la planète. Et jouer est le terme exact, puisque la métaphore du jeu d'échec est présente tout au long du récit. Autant vous le dire, cela un peu tendance à partir en "j'avais prévu que tu aurais prévu que j'aurais prévu...".

Les personnages ne sont pas particulièrement attachants. L'intrigue est un peu compliquée, et pas forcément claire une fois la dernière page tournée. Mais je ne sais pas pourquoi, j'ai complètement accroché, et j'ai aimé même les moments d'incompréhension. Je crois que ce livre est un jeu. Un jeu de pistes à la suite du héros, un jeu de stratégie pour comprendre l'histoire, un jeu de réflexion pour saisir tous les sous-entendus, références et mises en abyme, un jeu pour stimuler notre imagination et nos idées. Et je crois que j'aime les jeux.

4 commentaires:

  1. Tu donne envie alors que je ne suis pas un grand fan de Fabrice Colin :o

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  2. Je ne pourrais pas te certifier que tu vas aimer. Et ce n'est pas le genre de livre que j'offrirai à n'importe qui, sans trop savoir.
    Mais, magie de la lecture, il arrive que sur des livres un peu "spéciaux", on accroche terriblement, sans même savoir pourquoi. Ça a été mon cas. Ça sera peut-être le tien. Et ça serait vraiment bête de passer à côté.
    Moralité : ça se tente !

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  3. J'ai bien aimé aussi finalement. Pas toujours simple d'ailleurs. Lu il n'y a pas longtemps.

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  4. J'ai relu ta chronique, et je ne peux dire qu'un mot : pareil. ^^

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