Raphaël Bardas, Les Fourneaux de Crachemort, 2024, 356 pages
Quatre jeunes adultes se sont liés d'amitié lors de leurs cours de théâtre. Ils forment une vraie petite bande, au point de parfois commettre quelques cambriolages pour passer le temps. Jusqu'au jour où l'un de ces larcins, chez un dramaturge fraichement décédé, tourne mal et qu'ils doivent fuir leur ville de Brillanza à bord d'un food-truck. Mais les quatre objets qu'ils ont innocemment récupéré pourraient bien avoir lancé à leurs trousses des problèmes bien plus graves qu'une simple poursuite pour vol.
Les Fourneaux de Crachemort peut être résumé très facilement en trois thématiques : nourriture, théâtre et sexualité. L'ambiance méditerranéenne des débuts laissera plus tard place à des contrées moins chaleureuses mais l'esprit lui restera toujours le même : la fête et le plaisir comme mots d'ordre, malgré tous les problèmes. Encore plus face à certains d'entre eux, d'ailleurs.
Il y a un vrai ton, une vraie ambiance différente dans Les Fourneaux de Crachemort. Ce n'est pas une révolution mais ça donne un vrai charme à l'ensemble, surtout que ce n'est pas qu'une façade et que cela fait partie intégrante de l'histoire. L'univers parait parfois un peu foutraque et le récit en lui-même n'est pas le plus palpitant, mais c'est compensé par le vent de fraicheur et de liberté qui souffle entre ces pages - et ce malgré le monde bien sombre qu'elles décrivent -, à l'image de la dynamique rafraichissante et pas si commune entre les quatre héro.ïne.s. L'ensemble a un côté facétieux qui n'accrochera pas tout le monde mais qui en fait une bonne aventure.
Couverture : Emiliano Renzi
D'autres avis : L'ours inculte, Le nocher des livres, Célinedanaë, ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire