Ailefroide, Altitude 3954, Olivier Bocquet et Jean-Marc Rochette, 2018, 290 planches
L'Ailefroide, c'est un ensemble de sommets du massif des Écrins, dans les Alpes. Désormais, c'est aussi une excellente bande dessinée contant la passion de la montagne et de l'alpinisme. Une passion émerveillante certes, mais montrée ici dans toute sa complexité, faite autant de bonheurs que de malheurs. Car la montagne prend tout autant qu'elle donne.
Ailefroide c'est aussi - d'abord - le récit autobiographique de Jean-Marc Rochette, artiste multi-facettes notamment connu pour ses travaux d'illustrateur sur Le Transperceneige. C'est l'itinéraire d'un gamin qui cherche sa voie entre les voies. C'est prenant, c'est fascinant. Le genre d'oeuvre où l'on devient le personnage, où l'on ressent ses joies et ses peines.
Il n'y a plus à prouver que l'alpinisme et l'escalade font de parfaits sujets d'histoires passionnantes, que cela soit en BD ou dans d'autres médias - le documentaire Free Solo méritant plus que largement son Oscar. Ne reste plus qu'à savoir partager cette passion pour les sommets, pour cette subtile alliance de simplicité et de complexité. Ailefroide y parvient admirablement.
Le Loup, Jean-Marc Rochette, 2019, 102 planches
« Le berger et le loup, c'est pas fait pour être ensemble. »
Gaspard est berger. À la suite d'une attaque sur ses moutons, il abat une louve. Mais son petit, loup blanc en devenir, survit. S'engage alors une relation particulière entre les deux individus, une lutte passionnelle.
Le sujet était casse-gueule, mais Jean-Marc Rochette n'a même pas commencé à trébucher. Le Loup est une habile bande-dessinée où l'auteur désamorce très tôt une potentielle prise de parti entre pro et anti loups. S'en suit une histoire prenante, haletante, qui grandit au fil des pages et finit par en dire beaucoup plus que ce que le pitch de départ pouvait laisser penser. Un message explicité par la très intelligente et intéressante postface de Baptiste Morizot. Le tout une nouvelle fois sous le crayonné caractéristique de Jean-Marc Rochette et sous le patronage de la montagne, toujours belle et dure à la fois.
Cela doit être passionnant surtout lorsque l'on est épris de montagne.
RépondreSupprimer@lutin82 : Et dans le cas contraire, on le deviendra après lecture. ;)
SupprimerJ'ai été frappé par "Ailefroide". J'ai des frissons rien qu'à repenser à la scène de l'accident…
RépondreSupprimer@TmbM : *frémit* C'est un peu différent dans "Le Loup", mais on peut facilement y avoir des frissons de tension.
SupprimerLe loup pourrait plus me plaire.
RépondreSupprimerEst ce que les images à l'intérieur correspondent aux couvertures ?
@Le chien critique : Oui, l'intérieur correspond à l'extérieur. Si tu veux voir les premières planches de "Le Loup", c'est possible ici : https://www.bdgest.com/preview-2714-BD-loup-le-recit-complet.html
SupprimerEt une fois que tu l'auras apprécié, tu n'auras plus qu'à tenter "Ailefroide". ;)
J'avais adoré Premier de cordée, ça compte ?
RépondreSupprimerC'est fait exprès la thématique neige/montage ou pur hasard?
@Tigger Lilly : Ça compte parfaitement comme argument pour aller lire ces deux BD. =P
SupprimerOui et non. J'ai lu "Ailefroide", j'ai adoré, et une nouvelle BD de l'auteur sortait, l'occasion était trop belle. Mais est-ce un hasard que Jean-Marc Rochette écrive sur la montagne ? Non. ^^
Haaa... En même temps quand on s'appelle Rochette, il se peut que ce ne soit pas un hasard en effet :p
Supprimer@Tigger Lilly : Réponse- ou pas - dans "Ailefroide" !
SupprimerBelle découverte. Tu donnes envie. :)
RépondreSupprimer@Alys : Tant mieux. Si seulement tu avais un moyen de te procurer facilement des BD... =P
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