vendredi 15 février 2019

James E. Gunn & Jack Williamson - Le Pont sur les étoiles

Le Pont sur les étoiles, James E. Gunn & Jack Williamson, 1955, 241 pages.

Éron est le centre d'un empire interstellaire. Et pour cause : elle détient le secret des tubes, de véritables ponts entre les étoiles, qui permettent de surpasser la vitesse de la lumière entre Éron et toute planète où un terminal a été déposé. Mais tout empire connaît des adversaires et des hommes de l'ombre cherchant à tirer les ficelles. Horn, lui, ne se pose pas tant de questions et compte simplement faire ce pour quoi il a été payé : tuer le directeur général d'Éron.

Le Pont sur les étoiles est un roman à la fois simple et complexe. Simple car son intrigue reste à taille humaine et se déroule rapidement, le vrai coeur de l'histoire pouvant même être résumé en peu de lignes. Et dans le même temps, le tout a une part de complexité, et ce moins dans les concepts scientifiques que dans les concepts sociaux que le roman cherche à présenter, notamment l'individualisme face à l'effet de groupe ou la marche de l'Histoire face au libre arbitre.

Le bémol de cette complexité, c'est que je ne sais pas si elle intelligente, si elle apporte un véritable plus à l'oeuvre, ou bien si elle n'est que de l’esbroufe, des bons mots qui n'apportent pas grand chose. C'est un point que je n'arrive pas à trancher et qui explique mon sentiment un peu mitigé, sans avis certain, à l'issue de cette lecture.

Fait rare, Le Pont sur les étoiles est aussi un roman où l'on sent clairement les quatre mains à l'oeuvre : le premier tiers, écrit par Jack Williamson, compte beaucoup de descriptions et est assez aride quand la suite du récit, de James E. Gunn, est plus active, plus aérée et plus prononcée en dialogues - pour ne pas dire plus agréable, même si cela n'empêche pas une visualisation un peu difficile par moment.

Une chose est sûre, même s'il n'est pas parfait, Le Pont sur les étoiles offre une aventure différente aux pistes de réflexion inhabituelles. Et surtout, il ne fait pas son âge !
« Si tous les hommes savaient construire des ponts, qui acquitteraient les péages ? »

20 commentaires:

  1. Oho! j'adore quad on déniche de la SF de grand Pa. Généralement la poussière a pris le dessus l'odeur de naphtaline est un peu prenante, et la curiosité ne tient souvent qu'à l'âge et la découverte de comment l'on voyais le futur à cette époque. Mais, un qui ne fait pas son âge éveille la curiosité.

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    1. @lutin82 : Il a l'avantage de ne pas se concentrer sur un futur proche et d'avoir pour but premier de raconter une histoire, pas de présenter un futur possible, ça aide pour tenir sur le long terme. ^^
      Quant à la poussière, elle est toute relative, avec une réédition des Moutons en 2010 et même une version Hélios en 2016. ^^

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  2. Intéressant, c'est le genre de bouquin que je tenterais bien si j'avais encore l'occasion de passer à la bibliothèque de temps en temps.
    (et pardon pour le unknown au dessus, ça m'apprendra à jouer avec mon compte Gmail xD)

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    1. @Vert : À garder dans un coin pour quand les occasions reviendront alors - ce qui arrivera assurément ! ^^
      (ahah, pas de problème !)

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  3. Les thèmes sont intéressants mais ça n'a pas l'air d'être une lecture très alléchante.

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    1. @Tigger Lilly : C'est imparfait. Le problème est surtout que le premier tiers n'aide pas forcément à bien rentrer dedans (à la manière, pour ma part, du premier tome de "La Tour sombre"). Ce n'est assurément pas la lecture la plus simple/fun, mais il y a tout de même des qualités.

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  4. Je ne suis pas trop space opera, mais l'approche un peu différente me plait. Si j'ai envie de voyages dans l'espace en tube, je tenterai

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    1. @Le chien critique : Je ne sais pas si on peut dire "space opera" vu que, entre autres, les - rares - voyages sont quasi-instantanés. Cette excuse n'est donc pas acceptée, te voilà obligé de le lire. =P

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  5. Voilà qui donne envie. Et je suis intrigué par la différence de plume des deux auteurs...

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    1. @TmbM : Ce n'est pourtant pas vraiment une qualité de l'oeuvre à mon sens, au contraire, mais si ça peut te donner l'envie d'y faire un tour, je ne dis pas non, je serais curieux de savoir ce que tu en penserais. ^^

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  6. Il n'y aurait pas un petit aspect pulp dans tout ça ? C'est mon côté naphtaline. :D Ça m'intéresse bien en tout cas, d'autant que le roman est dispo en poche...

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    1. @Lorhkan ; Je ne suis pas assez connaisseur pour l'affirmer, mais pour moi ce n'est pas vraiment du "pulp". J'attends avec impatience ta lecture et ta chronique pour le vérifier. =P

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  7. Ça semble intéressant mais je ne suis pas très fan des romans à quatre mains en général...

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    1. @shaya : Question insoluble : est-ce que cela vient vraiment des 4 mains ou était-ce juste de moins bons livres ? Note que si tu veux te réconcilier avec, celui-ci n'est quand même peut-être pas le meilleur choix. =P

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  8. Pas évident les écritures à plusieurs mains, surtout si ça se sent.
    Pas sûre que ce soit ma came.

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    1. @Mariejuliet : Autant d'habitude je ne le remarque jamais, autant là la différence est très marquée, y'a une rupture. Heureusement c'est dans le bon sens, ça va en s'améliorant. ^^

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    2. Ah dans ce sens là ça va alors :-)

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  9. J'ai mais zéro souvenir de cette lecture !!

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    1. @Lune : Même pas la vision de ces "ponts" ? Quelle idée de lire des livres avant de tenir un blog aussi !

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    2. Et bien si peut être une scène au pied d'un de ces ponts... Vaguement

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