Roublard, Terry Pratchett, 2012, 404 pages.
Roublard, il l'est. Et il le faut bien pour survivre à Londres, au XIXème siècle, dans la crasse et la misère. Roublard est un jeune ravageur : il fouille les égouts pour gagner sa vie. Un jour, il sauve une jeune demoiselle assaillie par deux hommes. Et sa vie bascule.
Difficile de ne pas faire la comparaison avec un livre de Charles Dickens. L'atmosphère est la même : le début de l'époque victorienne, un Londres sombre et sale, le regard tourné vers une pauvreté ignorée des élites, un jeune héros qui cherche à survivre et à grimper les échelons. Ce n'est donc pas surprenant de retrouver ce même Charles Dickens en tant que personnage de Roublard.
Et ce n'est pas la seule figure connue que le lecteur rencontrera, Terry Pratchett assaisonnant ici et là son récit de quelques faits historiques, s'autorisant quelques légères libertés sur les dates pour combiner le tout. Et c'est à peu près la seule chose qui classer ce roman en SFFF.
Intelligent, malin, débrouillard, Roublard a tout pour plaire. Surtout que le petit gars est en réussite et c'est une joie de le voir faire son chemin en dehors de la misère. C'est là que la comparaison avec Dickens s'arrête. Les péripéties sont globalement positives, Terry Pratchett est gentil avec son héros. Gentil, c'est le mot qui résume bien Roublard. Et c'est une bonne chose, cela fonctionne parfaitement.
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