Du seul sous les paupières, Thomas day, 2012, 288 pages.
Thomas Day est génial (entre autres superlatifs). C'est ce que je pensais avant de lire Du sel sous les paupières. Et puis, une fois ma lecture terminée, j'ai pensé : Thomas Day est génial. Le fait n'avait pas vraiment besoin d'être confirmé, mais ça fait quand même toujours plaisir de s'en rendre compte en dévorant un de ses bijoux.
Selon moi, la force de Thomas Day repose sur deux éléments importants. Premièrement, sa capacité à faire évoluer son histoire à chaque fois dans un univers différent. Ici, c'est la Bretagne et l'Irlande qui sont à l'honneur, dans un entre-deux-guerres aux accents légèrement uchroniques. Personnellement, encore plus que d'habitude, je me suis retrouvé conquis et en immersion dans ce décor dès les premières pages, visualisant parfaitement l'ambiance décrite.
La deuxième chose qui rend le travail de Thomas Day toujours aussi impressionnant, c'est justement son travail, et cette impression que rien n'est laissé au hasard, que tout est porteur de références et de réflexions. Comme toujours, Thomas Day offre un livre qui donne envie de lire plein de pages Wikipédia (et d'ouvrir une carte de la région de Saint-Malo).
La particularité de Du sel sous les paupières, outre de raconter une belle histoire, c'est d'arriver à parfaitement mélanger les genres. La première partie du livre a des sonorités de science-fiction, alors que la deuxième partie se rapporte clairement plus d'une affiliation de fantasy aux accents mythologiques. À la fois on a l'impression de lire deux livres en un, et à la fois l'enchaînement se fait plutôt en douceur, sans que l'on ait l'impression en tout cas que ce soit deux histoires raccrochées artificiellement. Cela donne un roman hybride qui fonctionne parfaitement.
Encore une fois Thomas Day parvient à se renouveler tout en faisant du Thomas Day. Une belle plongée dans les contrées celtiques autour d'une histoire d'amour étonnante mais qui ne tombe jamais dans le niaiseux.
Une nouvelle lecture pour le Challenge Francofou
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