dimanche 6 juillet 2025

Bulles de feu #75 - Juin 2025

Un petit récapitulatif de mes lectures BDs/mangas/comics du mois, pour en garder une trace.
Le classement est absolument imparfait, insatisfaisant et un peu aléatoire mais peut donner un ordre d'idée. Les avis sont (ultra)brefs, n'hésitez pas à demander un complément d'informations en commentaire si nécessaire.

Bien / Ok / Correct


Thermae Romae T.3/6 - Mari Yamazaki

La série continue de s'améliorer sur la durée : les histoires se permettent de durer plusieurs chapitres et il y a une plus grande continuité globale, sans pour autant délaisser les improbables voyages temporels et le thème des bains.


Thunder 3 T.2-3/? - Yuki Ikeda

Ça s'avère être une sorte de One Punch Man en plus sérieux. Ça manque peut-être d'un enjeu dramatique plus fort et d'un peu de tension, mais c'est agréable et surprenant à lire.


The Private Eye - Brian K. Vaughan et Marcos Martin

Un bon polar/thriller dans un futur où Internet n'existe plus, portant une réflexion sur la vie privée. Une histoire noire aux dessins énergiques et aux couleurs lumineuses.
Très bien


Evol T.5/? - Atsushi Kaneko

Ça évolue juste ce qu'il faut pour ne pas être répétitif.


Célestin et le coeur de Vendrezanne, Les Contes de la Pieuvre T.3/? - Gess

Une nouvelle très bonne histoire qui continue de faire grandir un univers riche et fascinant, autant dans son aspect fantastique qu'historico-géographique, peuplé de personnages charismatiques.


Shin Zero T.1/3 - Mathieu Bablet et Guillaume Singelin

Un duo d'auteurs qui fait rêver et un ouvrage à la hauteur des attentes, sur le fond et sur la forme. C'est un hommage aux sentai qui fait bien plus que ça, c'est une bonne aventure mais surtout de très bonnes tranches de vie de personnages qui se cherchent.


Blue Giant T.1-5/10 - Shinichi Ishizuka

Un manga sur un jeune homme voulant devenir le meilleur saxophoniste de jazz au monde. Ça sonne comme un manga d'apprentissage classique mais ça ne tombe pas du tout dans cette routine ou dans le didactique. C'est absolument excellent et très intelligemment écrit. Le jazz y est décrit comme une musique d'émotions et c'est exactement ça que rend le manga : des émotions. C'est puissant, ça prend au coeur, à mettre les larmes aux yeux de joie.

lundi 30 juin 2025

Christelle Dabos - Les Disparus du Clairdelune

Les Disparus du Clairdelune, Christelle Dabos, Tome 2/4 de La Passe-Miroir, 2015, 551 pages

Les Disparus du Clairdelune prend place dans la continuité directe de Les Fiancés de l'hiver. Ce premier tome ne se terminait pas sur un énorme cliffhanger mais il s'arrêtait clairement avant le début d'une nouvelle phase pour Ophélie. Une nouvelle phase qui ne révolutionne pas l'histoire mais effectue un léger changement de cadre et de rapports de force, juste ce qu'il faut pour donner une couleur un peu différente à ce deuxième tome.

Mais dans l'ensemble il n'y a guère de surprise : celleux qui ont aimé Les Fiancés de l'hiver devraient aimer Les Disparus du Clairdelune tant le récit suit le même rythme, l'univers continue de se développer peu à peu et les personnages restent attachants, Ophélie en tête. Ce qui change un peu, c'est l'ampleur que commence à prendre l'histoire. Quelques premières réponses apparaissent et les enjeux ne cessent de prendre de l'envergure.

J'ai évité de faire la comparaison dès le premier tome mais il est difficile de ne pas penser à la saga Harry Potter. Les deux séries sont évidemment différentes sur bien des points, mais l'attrait de l'univers, la croissance des personnages et des enjeux et le côté très prenant de l'histoire rappellent tout le côté positif qui peut ressortir de la lecture d'Harry Potter. La Passe-Miroir ne doit pas être résumée à cette comparaison mais elle permet de comprendre rapidement ce qui peut être attendu de sa lecture : une vraie grande aventure, une immersion totale et un très grand plaisir.

Couverture : Laurent Gapaillard
D'autres avis : Vert, Yuyine, Alys, Acr0, Elessar, ...

mardi 24 juin 2025

Antoine Bello - Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet

Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet, Antoine Bello, 2010, 252 pages

Émilie Brunet a disparu en compagnie de son amant. C'est son mari, Claude Brunet, qui a signalé la disparition, mais il se révèlera rapidement le principal suspect. Pour aider à résoudre l'affaire, il est fait appel à Achille Dunot, un enquêteur qui a la particularité de souffrir d'amnésie antérograde, ce qui l'oblige à tenir un journal quotidien pour pouvoir se remémorer chaque matin ses avancées sur l'enquête.

Ce cas rare d'amnésie a le mérite de donner une raison à la narration de type journal, ce qui correspond à une présentation classique des romans d'Agatha Christie. Cette comparaison n'est pas qu'un détail puisque Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet est un hommage aux romans policiers classiques et à ceux d'Agatha Christie en particulier.

Mais plus qu'un hommage, c'est une grande restitution de connaissances et d'analyses sur les oeuvres de l'autrice anglaise, divulgâchage d'un grand nombre d'intrigues inclus. Cela plaira peut-être aux spécialistes mais cela aura sinon de grands risques de ressembler à un vain étalage de savoirs. Et ce n'est pas l'intrigue qui pourra rattraper ça. Elle n'est là que pour permettre des digressions sur Agatha Christie mais n'est absolument pas un bon polar en elle-même. Il ne faut en fait presque pas considérer Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet comme un roman : c'est entre l'essai et l'exercice de style. Et ce n'était pas pour moi.

Couverture : Pauline Daniel - Picturetank
D'autres avis : TmbM (dont j'aurais mieux fait de me souvenir de l'avis), ...

mercredi 18 juin 2025

Christelle Dabos - Les Fiancés de l'hiver

Les Fiancés de l'hiver, Christelle Dabos, Tome 1/4 de La Passe-Miroir, 2013, 519 pages

Jeune fille pouvant lire le passé des objets, Ophélie tient tranquillement un musée sur Anima. Jusqu'au jour où les matriarches de son Arche la force à se marier avec Thorn, un membre de la glaciale Arche du Pôle. Au-delà de l'aspect non-désirée de cette union, c'est un mariage qui se révèlera bien plus dangereux et mystérieux qu'imaginé.

Toute l'intrigue repose sur un mariage arrangé, et donc sur le potentiel d'une romance "ennemis qui deviennent amoureux". Et il y a un peu de ça, indéniablement. Sauf qu'il y a aussi une grande lucidité sur cette situation, tant de la part de Christelle Dabos que d'Ophélie, l'héroïne. Ça rend la chose bien plus digeste et acceptable, sans compter que cela s'accompagnera de quelques surprises.

Mais résumer Les Fiancés de l'hiver à une romance serait une grosse erreur, autant que l'enfermer dans une case jeunes adultes. Ça serait passer à côté de l'univers de La Passe-Miroir, un univers extrêmement riche dans son potentiel et qui offre déjà un paquet de bonnes idées, notamment sur les différents pouvoirs que peuvent avoir les personnages. C'est un univers où la magie et l'émerveillement sont partout, tout en donnant une image de "magie douce", en quantité limitée qui n'empiète pas sur l'importance des personnages en eux-mêmes.

Les Fiancés de l'hiver est un excellent premier tome, à la hauteur de sa réputation. Il est passionnant de bout en bout, bien rythmé, avec un vrai sens de l'aventure qui embarque et dépayse. Mais surtout il y a Ophélie. Une héroïne exceptionnelle, qui est imparfaite et maladroite mais qui ne se révèle jamais pitoyable ou gênante. Elle sonne vraie et elle agit avec intelligence malgré les difficultés. L'intrigue mystérieuse rend la lecture prenante mais c'est bien Ophélie qui la rend attachante. J'ai hâte de la retrouver dans le tome 2.

Couverture : Laurent Gapaillard
D'autres avis : Vert, Yuyine, Alys, Acr0, TmbM, ...

jeudi 12 juin 2025

Paolo Bacigalupi - Machine de guerre

Machine de guerre, Paolo Bacigalupi, Tome 3/3 des Cités englouties, 2017, 312 pages

Après Ferrailleurs des mers et Les Cités englouties, Paolo Bacigalupi revient une dernière fois dans l'univers post-apocalypse climatique des Cités englouties. Mais alors que le deuxième tome pouvait être considéré comme indépendant du premier (et possédait une fin en soi), ce troisième volume en est une suite quasi-directe, avec un focus encore plus important sur le personnage de Tool, le mémorable mi-homme mi-bête à la puissance dévastatrice et au passé compliqué.

Machine de guerre n'est pas le meilleur des trois récits proposés par Paolo Bacigalupi. Il est un chouïa moins bon parce que son déroulé est un peu trop évident et qu'il est un tout petit peu répétitif. C'est peut-être juste le contrecoup d'être la suite du tome précédent : il lui manque l'effet de surprise et de découverte. Cela dit, la différence est assez minime et, sans rien révolutionner, cela reste une lecture agréable et efficace qui offre une bonne conclusion tant au personnage de Tool, fil conducteur de la trilogie, qu'à la série dans son ensemble - tome 1 compris, oui. Agréable et efficace, ça aura été le mot d'ordre de ces Cités englouties.

Couverture : Olivier Fontvieille / Traduction : Sara Doke
D'autres avis : Xapur, ...