mercredi 26 mars 2025

Catriona Ward - Mirror Bay

Mirror Bay, Catriona Ward, 2023, 395 pages

Etats-Unis, 1989. Wilder Harlow et ses parents partent en vacances au bord de la mer. Adolescent solitaire, harcelé et mal dans sa peau, il s'y fait rapidement deux amis, Harper et Nat. Tout semble idyllique, si ce n'est la disparition d'une femme et la légende du Rôdeur, qui photographie les enfants dans leurs chambres.

Mirror Bay est un roman difficile à présenter et à résumer. Contrairement à ce que le pitch ci-dessus peut laisser penser, ce n'est ni réellement une histoire d'éveil adolescent ni un thriller avec un trio de jeunes enquêteurs. Ça l'est dans une certaine mesure mais ce n'est pas là le plus important. Car Mirror Bay est surtout un roman surprenant, où les cartes sont plusieurs fois rebattues et viennent remettre en question ce que le lecteurice est en train de lire. Disons que plus qu'un livre sur des adolescents, c'est un livre sur les livres.

Le meilleur résumé que je peux faire de Mirror Bay, c'est de dire qu'il est conçu comme des poupées russes. C'est un jeu d'entremêlement qui est objectivement bien réalisé et maitrisé, notamment parce qu'il pousse le concept jusqu'au bout et offre un vrai bon nombre de tiroirs. Mon problème, c'est que si la forme est au top, je n'ai pas trouvé le fond à la hauteur. Il y a quelques bonnes réflexions sur le travail d'un écrivain et sur la vérité, mais je l'ai trouvé assez répétitif dans son discours - contrecoup de son format - et il ne m'a pas procuré de grand enthousiasme. Ce qui ne l'empêche pas d'être un ouvrage agréable à lire et tout à fait respectable, sans toutefois dépasser pour moi le stade du 'ok'.

Couverture : Rémi Pépin - Mathieu Rivrin - Moment - Getty Images / Traduction : Pierre Szczeciner
D'autres avis : Le Maki, Gromovar, ...

7 commentaires:

  1. Arf mince, j'étais emballée par le début de ta chronique mais à la fin moins.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Tigger Lilly : Mais c'est sûrement juste moi qui aie raté quelque chose avec le fond, ça peut tout de même valoir le coup de le tenter.

      Supprimer
  2. Oh ! Etonné... je pensais que tu aurais adoré ce roman.

    Et en lisant le début de ta chronique on pourrait croire que tu viens de lire un roman d'Emily St John Mandel ! ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Le Maki : Et comme je ne suis jamais emballé par les livres d'Emily St John Mandel, la comparaison fait encore plus sens.

      Supprimer
  3. Comment en es-tu venu à le lire?
    C'est "marrant", mais le Rôdeur "qui photographie les enfants dans leurs chambres", ça fait vraiment film d'horreur, mais version pédophile, tu vois. 😅😅 Enfin, je comprends bien que ça ne parle pas du tout de ça, au vu de ta chronique!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. @Alys : À cause des avis du Maki et de Gromovar - et d'au moins une autre personne je crois, mais je n'ai pas retrouvé qui. 😅
      Ce n'est pas gentillet mais ça reste un peu plus léger que ce que ce pitch peut laisser imaginer oui, heureusement.

      Supprimer
  4. Dommage pour ce raté. Ca a l'air assez particulier en tout cas.

    RépondreSupprimer