Affichage des articles dont le libellé est Andrevon Jean-Pierre. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Andrevon Jean-Pierre. Afficher tous les articles

mardi 16 octobre 2018

Jean-Pierre Andrevon - Šukran

 
Šukran, Jean-Pierre Andrevon, 1989, 296 pages.

Marseille, futur proche. Roland Cacciari est un "démo", un militaire démobilisé de la dernière guerre/croisade contre la fédération panislamique, survivant comme il peut en jouant de son guitarion devant les restaurants. Jusqu'à ce qu'un concours de circonstances le fasse engager comme vigile pour un patron d'extrême-droite et que sa vie bascule dans un engrenage de complications.

Je ne peux pas dire que le démarrage fut glorieux. La faute peut-être à un cadre qui m'a mis un peu mal à l'aise, sans que je ne sache expliquer pleinement pourquoi. Parce qu'il se rapproche bien trop d'une certaine réalité ? Peut-être. Là est finalement le génie de Jean-Pierre Andrevon, où ce futur imaginé en 1989 a des consonances très actuelles, malheureusement. Et aussi parce que, comme le héros, je n'avais surement pas envie de me faire rattraper par des questions de géopolitique. Pourtant, comme lui, on se retrouve obligé de les prendre en pleine tête. Sauf que lui prend aussi des coups, des vrais, dans la figure et ailleurs.

Šukran est un roman qui monte en puissance au fil des pages, jusqu'au bout, pour notre plus grand plaisir. Une fois passée la première impression, on s'attache à Roland et sa gouaille. Cela se lit comme un thriller noir, avec une certaine tension qui augmente sans cesse et un fort penchant pour la castagne et le sexe. Ça peut paraitre un peu cru par moment, et on se demande ce que l'on doit en tirer/comprendre. Peut-être rien après tout, si ce n'est un reflet, anticipé, de ce que devient notre monde. Reste à apprécier l'histoire, et c'est déjà très bien.

jeudi 2 novembre 2017

Jean-Pierre Andrevon - Les Retombées

Les Retombées, Jean-Pierre Andrevon, 1979, 102 pages.

Comment définir l'indéfinissable ? Comment raconter l'inracontable ? Peut-être, comme le fait Jean-Pierre Andrevon, en restant flou, vague, ... et en nous mettant à peu près dans la même situation que le protagoniste : à la recherche de compréhension.

Difficile de parler d'une nouvelle sans en dire trop. Ce que l'on peut en dire, c'est qu'il est question autant de réponse collective que de survie individuelle. Ce que l'on peut surtout en dire, c'est que c'est un texte frappant, flippant.

samedi 3 octobre 2015

Jean-Pierre Andrevon - Salut, Wolinski !

 Salut, Wolinski !, Jean-Pierre Andrevon, 1975, 23 pages (pdf).

La nouvelle gratuite du mois d'octobre offerte par Le Bélial' est Salut, Wolinski !, une nouvelle de Jean-Pierre Andrevon, à télécharger ici. Une nouvelle à l'origine du roman Le Travail du Furet, dont une réédition vient de paraitre chez ActuSF.

Dans Salut, Wolinski !, le lecteur suit la journée du narrateur dans sa tête. Il pourra ainsi profiter de monologues de plusieurs pages sur ses activités diurnes : tuer des gens.

En soi, Salut, Wolinski ! est une nouvelle très étrange et surtout inutile, qui n'apporte rien et n'est pas plaisante à lire. La postface permet d'en apprendre un peu plus sur les raisons de ce récit : symbole d'une époque où la liberté était totale et où la parole était libre, ainsi qu'hommage à Wolinski. Oui, soit. Mais bon, on ne passe pas pour autant un bon moment.


Première lecture francophone pour le Challenge Francofou

jeudi 5 mars 2015

Jean-Pierre Andrevon - L'Anniversaire du Reich de mille ans

L'Anniversaire du Reich de mille ans, Jean-Pierre Andrevon, 1984, 35 pages (pdf).

La nouvelle gratuite du mois de mars offerte par Le Bélial' est L'Anniversaire du Reich de mille ans, une nouvelle de Jean-Pierre Andrevon, à télécharger ici. Un peu de nazisme pour fêter la sortie de Le Château des millions d'années de Stéphane Przybylski.

À la veille de la célébration de l'anniversaire du Reich de mille ans, le 1er mai 2933, tout est parfait, comme d'habitude. En France aussi, à Neuvalencia, la Valence moderne, les préparatifs vont bon train et tout le monde est excité par l'événement. Seulement... « Seulement il y a cette chaleur, qui ne fait que grimper, il y a ce vent, qui gagne en violence d’heure en heure, il y a ces tourbillons de sable, qui ne cessent d’épaissir... »

Dans L'Anniversaire du Reich de mille ans, on suit de multiples personnages, des personnages "normaux", dans un enchaînement rapide permettant de poser le cadre de près de 1000 ans de nazisme répandu sur toute la Terre (et au-délà...). On sent la force qui se dégage de ce règne, cette union, cet universalisme. Face à cela, une autre force : l’inéluctabilité du déclin, de la chute, de la tempête qui se lève et s'apprête à s'abattre.

« Écrire une nouvelle, ou quelque autre texte de la longueur qu’on voudra, c’est souvent exploiter une idée, une seule, qui fait jaillir l’étincelle. Ici, ce fut cette simple expression : « le Reich de mille ans. » Et hop ! — c’était parti. »

C'est ce que dit Jean-Pierre Andrevon dans sa mini postface. Cela résume parfaitement ce texte. Juste une idée bien tricotée, qui ne révolutionnera pas notre vie de lecteur et n'apportera pas une incroyable révélation, mais dont l'écriture intelligente de l'auteur tirera un texte doté d'une force non-négligeable.


Quatorzième participation au Challenge Francofou