Tous à Zanzibar, John Brunner, 1968, 703 pages.
Tous à Zanzibar est un livre que l'on peut difficilement résumer si l'on veut pleinement rendre compte de son ampleur et de son ambition. Car, en 1968, John Brunner imagine le début du XXIème siècle de manière bluffante.
Soit, il n'a pas tout juste et ses détracteurs pourront aisément lui nier un don de clairvoyance. Ce serait ne rien comprendre à l'incroyable travail d'anticipation auquel se livre l'auteur. Car, 50 ans après, la réalité est souvent tristement proche de l'image qu'il s'en faisait. Grâce à cela, Tous à Zanzibar n'est pas une oeuvre datée, ancienne, un vestige du passé, mais bien un roman moderne qui abordent des thématiques et des questions d'actualité.
Tous à Zanzibar est plus qu'un roman de science-fiction. Plus qu'un roman tout court. C'est un ouvrage de prospective qui sonne juste et qui épate par son foisonnement d'idées. Un foisonnement qui se retrouve jusque dans la structure du récit, joyeusement foutraque, follement désorganisée au premier abord, mais qui s'avère participer entièrement de l'exploit littéraire et apporter de nouvelles résonances à notre monde.
Tous à Zanzibar ne plaira pas à tout le monde. L'entame est aride et ardue, le livre nécessite constamment des efforts et du temps de cerveau disponible. L'intrigue, qui fait tout de même le boulot, reste faible (de qualité et d'importance) et n'est absolument pas la raison d'être de ce livre.
Mais, pour peu que l'on accepte de vivre une expérience et de sortir des sentiers battus, Tous à Zanzibar se révèle être une oeuvre géniale. Un livre d'une intelligence rare et d'une incroyable maîtrise. Difficile pour finir de ne pas imaginer les mots de Bennie Noakes, l'un des personnages, dans la bouche de John Brunner :
« Bon Dieu ! Mais quelle imagination je peux avoir ! »
Livre lu dans le cadre d'une lecture commune avec le Cercle d'Atuan. Les avis de Gromovar, Mortuum, Vert
Huitième emprunt à la bibliothèque pour le challenge Morwenna's List
Clairement, on sort des sentiers battus ! Mais quel voyage !
RépondreSupprimerOn ne regrette pas de s'écorcher un peu les genoux ! ^^
RépondreSupprimerJ'adore ta citation de conclusion xD
RépondreSupprimerJe suis sûr que Bennie Noakes est John Brunner. ^-^
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