Le Dernier voyage d'Horatio II, Eduardo Mendoza, 2002, 225 pages.
Après avoir découvert Eduardo Mendoza avec Sans nouvelles de Gurb, un court et amusant livre, j'ai eu envie de prolonger l'expérience. Ce fut le cas avec Le Dernier voyage d'Horatio II, découvert une nouvelle fois grâce à AcrO.
Horatio II est commandant d'un vaisseau spatial. Ses passagers ? Des rebuts de la Terre, entre Délinquants, Femmes Dévoyées, Vieillards Imprévoyants et membres d'équipages un peu particuliers. Sa destination ? Aucune idée. Ce roman est son journal de bord, entre vie à bord du vaisseau et escales dans des stations spatiales qui ne sont pas forcément ce qu'elles semblent être.
Sur fond d'une sympathique et quelque peu mystérieuse aventure spatiale, Eduardo Mendoza livre un roman très drôle, que cela soit par ses situations rocambolesques ou par une géniale utilisation du comique de répétition (deux degrés au dessus de "drôle" et un degré en dessous de "hilarant"). Certains pourront même y voir un côté satirique de notre futur et de notre présent, de l'humain en somme, et en riront noir ou jaune, au choix.
Comparé à Sans nouvelles de Gurb, Le Dernier voyage d'Horatio II est un roman plus abouti et surtout plus consistant. Cela tient à des scènes plus longues et à une véritable histoire qui se développe. Et puis il a une forme qui ressemble plus à un roman (et non une suite de petites scénettes). En tout cas, c'est une histoire de science-fiction simple et drôle, très agréable à lire. Ne boudons pas notre plaisir.
Ahah, j'ai adoré ce Capitaine qui préfère tout retranscrire plutôt que de dire à l'équipage ce qu'il pense de lui. Et puis je me suis bien marrée avec cette non-histoire avec Mlle Corde. Ma scène préférée reste celle du théâtre. Oui, il est plus abouti mais il m'a un tout petit moins touchée que Sans nouvelles de Gurb, du simple fait que ce dernier met en exergue certaines choses de l'humanité, et des choses toutes simples et automatiques (exemple flagrant : respirer)
RépondreSupprimerIl est vrai qu'il y a des fulgurances exceptionnelles dans "Sans nouvelles de Gurb", mais celui-ci ne manque pas non plus d'un certain esprit critique quand on y réfléchit. Bref, peu importe, Eduardo Mendoza c'est sympa à lire ! \o/
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