Le Trône d'ébène, Thomas Day, 2007, 275 pages.
Je dois avouer avoir un peu hésité avant de commencer ce livre. C'est bête, mais j'avais de l'appréhension sur une histoire concernant les Zoulous. Sans racisme, c'est juste pas commun. Et ce qui est différent fait toujours un peu peur. Avant évidemment de se rendre compte que c'est tout bonnement génial.
Ce que j'ai aimé en premier, c'est la préface de Thomas Day. Déjà parce que j'ai toujours aimé avoir l'auteur m'expliquer quelques secrets de fabrication du livre, et rajouter ce qu'il a envie de rajouter. Et même si j'ai tendance à préférer les postfaces, cette préface est parfaite pour rentrer dans Le Trône d'ébène, en nous expliquant clairement ce à quoi on va avoir droit.
Alors, à quoi allons-nous avoir droit ? A l'histoire de Chaka, personnage historique du XIXème siècle, ayant créé et unifié l'empire zoulou (dans le sud de l'Afrique). Pour plusieurs raisons, comme une petite part de magie, c'est une Histoire romancée que nous livre Thomas Day. Néanmoins, c'est quasiment un véritable roman historique. Mais en beaucoup moins ennuyant qu'un cours d'Histoire.
Le récit est complètement prenant. On suit à la fois la création de la nation zouloue, mais surtout l'ascension de Chaka, personnage exceptionnel en tout point de vue. Ce qui est frappant (hormis sa lance), c'est son évolution, de petit enfant battu à chef sanguinaire tombant dans la folie. Bien que le chemin soit semé de batailles et de morts, la lecture reste plaisante, Thomas Day n'en rajoutant pas dans l'effusion de sang et l'horreur de la guerre. Bon, ce n'est pas la cour de récré pour autant (je ne suis toujours pas remis des scarifications...), mais il y a une certaine distance dans la façon de raconter qui est appréciable.
Au final, c'est une lecture vraiment étonnante, sur un territoire si peu exploité. Une histoire réelle avec un soupçon de mythes et légendes. L'histoire d'un peuple et l'histoire d'un homme.
« Nous, Zoulous ! avons une prophétie, mais à la nuit tombée, nous ne sommes jamais d’accord sur le choix que doit faire l’enfant d’exception qui, depuis si longtemps, nous est annoncé : des cris peuvent jaillir, des coups peuvent fuser, car pour le guerrier la gloire est plus importante que le bonheur, car pour le peuple le bonheur est plus important que la gloire. »
Effectivement c'est pas courant les livres sur les zoulous. Faudra que j'y jette un oeil, j'aime bien ce genre de vrai-faux roman historique.
RépondreSupprimerN'hésite pas, cela rentre parfaitement dans ce cadre ! =D
RépondreSupprimerJe l'ai acheté à Etonnants Voyageurs, j'essaierais de m'y coller à la rentrée :o
RépondreSupprimerTrès bonne idée. =O
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