Darwinia, Robert Charles Wilson, 1998, 375 pages.
J'avais souvent entendu parler de Robert Charles Wilson, auteur multiplement primé, toujours en bien, mais n'était encore jamais allé à la rencontre d'un de ses livres. C'est fait.
Les débuts furent difficiles. L'Europe disparaît et est remplacée par des terres sauvages ; cela fascine Guildford Law, qui veut s'y rendre pour percer le mystère de cette disparition (car oui, il trouve ça plutôt bizarre qu'un continent disparaisse, je ne comprends pas pourquoi...). La première partie se concentre donc sur l'expédition et l'exploration du nouveau monde. Et en la lisant, je dois avouer que j'ai été obligé de vérifier si ce livre ne datait pas du XIXème siècle, car j'avais l'impression d'être devant un roman d'aventures de Jules Verne.
Je vous entends crier : "Oh, mais Jules Verne c'est bien, pourquoi il critique Jules Verne, c'est un grand auteur, etc.". Je suis d'accord, et ce n'est pas véritablement une critique que je fais, juste une comparaison pour que vous compreniez bien mon problème. Cela partait comme un roman d'aventures sympa, mais sans grande originalité, un peu "bateau" (aucun jeu de mots avec l'histoire ou la couverture). Pour un auteur ayant sa réputation, cela me paraissait un peu faible. Accordons quand même du crédit au personnage d'Elias Vale, qui laisse planer l'espoir que quelque chose se trame.
Oui, quelque chose se trame. Laissez passer cette première partie, attendez l'Interlude, et comprenez que l'histoire ne fait que commencer. A partir de là, on plonge totalement dans le mystère et l'univers de la Darwinie. Et on se retrouve face à la rencontre entre Jules Verne et la science-fiction. C'est prenant, c'est surprenant (je pourrais placer "comprenant" aussi, mais je le garde pour une autre fois). Une belle montée en puissance pour un livre qu'on apprécie de plus en plus au fil des pages.
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