Black-Out, Connie Willis, Blitz tome 1/2, 2010, 672 pages.
En 2060, les historiens utilisent le voyage dans le temps pour étudier et vérifier précisément l'Histoire. Bien que les moments cruciaux, les noeuds de l'Histoire, soient inatteignables, chacun rêve de les étudier et de s'en approcher, malgré la dangerosité de ces périodes. L'une des plus dangereuses est évidemment la seconde guerre mondiale, et précisément le Blitz contre Londres en 1940.
Je n'ai pas terminé Black-Out, mais je tiens quand même à en donner mon avis, ou plutôt les raisons de mon arrêt. La principale, c'est que je m'ennuyais. Comme dans nombre de ses livres, Connie Willis utilise le même procédé et univers, c'est à dire le voyage temporel d'historiens anglais, qui vivent tous des aventures en visitant différentes époques majeures de notre Histoire. Ayant déjà lu Sans parler du chien, je n'ai pas nullement été surpris ou animé d'un sentiment de découverte.
Beaucoup considèrent Black-Out comme un page-turner et je peux voir pourquoi. L'écriture est simple, fluide, avec de nombreux changements de point de vue. Mais elle m'est apparue trop mécanique, trop inflexible, trop propre. Encore une fois, l'écriture ne m'a jamais offert un sentiment de potentielle surprise : l'enchaînement logique est tel qu'il en devient trop froid.
Ainsi, au bout de 300 pages, je me suis arrêté. Parce que je ne prenais aucun plaisir à ma lecture. Parce que le récit n'avançait pas, que les intrigues en étaient toujours à se mettre en place sans qu'un véritable but ne se dessine à l'horizon, que les personnages ne me tiraient aucune empathie. Et une "plongée" en plein Blitz ne suffit pas à tenir en éveil mon intérêt. Si vous avez envie de découvrir Connie Willis, je ne peux que vous conseiller de commencer par un plus petit volume.
Deuxième décalage temporel pour le challenge Retour vers le Futur
Quel dommage ! J'ai beaucoup aimé ce livre. Je le conseillais il y a encore deux semaines à mes stagiaires, non pas mes stagiaires en littératures de l'Imaginaire (même si je le leur conseille aussi), mais ceux en roman historique : c'est en effet un des meilleurs romans que j'ai lus sur Londres et sa région pendant la guerre et surtout les bombardements.
RépondreSupprimerJe peux comprendre qu'on n'accroche pas (même si tu seras quand même brûlé au bûcher pour cette hérésie :P). Sans parler du chien d'avoir tout le plaisir de la reconstitution historique avec beaucoup plus d'humour et beaucoup moins de pages ^^.
RépondreSupprimerCe diptyque est sans doute trop long pour moi, je n'ai pas vraiment envie (en tout cas pas en ce moment) d'un truc étiré à l'extrême, quand bien même il serait bien écrit.
RépondreSupprimerA voir pour plus tard, quand je ne saurais pas quoi lire (jour hypothétique qui n'est sans doute pas prêt d'arriver !^^).
Tu as bien fait d'arrêter si tu ne prenais pas de plaisir. Tout comme Vert, je comprends très bien qu'on ne puisse pas aimer sa plume avec un déroulement "si" propre.
RépondreSupprimer@Sandrine -> C'est peut-être un des problèmes : c'est plus un livre historique d'exploration de Londres qu'un véritable roman, du moins pour ce que j'en ai lu. Et cela ne m'intéresse pas plus que ça.
RépondreSupprimer@Vert -> Du coup, puisque je ne suis qu'à moitié en tort, je peux prendre un bûcher froid ?
@Lorhkan -> Oui, il y a tellement de livres qui font envie et qui promettent du plaisir que cela n'invite pas à "se forcer" à lire ceux qui ne motivent pas plus que ça. ^^
@AcrO -> Merci de ne pas m'envoyer au bûcher, enfin une bonne âme ! =D
Je comprends que tu aies arrêté. J'ai moi même été assez dérangée par les longueurs dans le premier tome. Les aspects historiques étaient cependant suffisant pour me faire continuer. Il faut lui accorder qu'elle ne manque pas de précision.
RépondreSupprimerJe lui accorde complètement cela, on sent qu'il y a du travail derrière.
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