Mémoire vagabonde, Laurent Kloetzer, 1997, 308 pages.
Il y a des livres qu'on aimerait aimer. Parce que l'histoire semble différente, ambitieuse, fascinante. Parce que l'on sent qu'il pourrait se passer quelque chose. Mémoire vagabonde fait partie de cette catégorie. J'aurais aimé l'aimer.
Jaël de Kherdan. Écrivain aventurier. Un Aramis qui vivrait de l'écriture de ses (mé)faits, c'est ainsi que je l'imagine. Au passé trouble. À la mémoire trouble. Dont les livres ne semblent pas forcément raconter la même histoire que ses souvenirs.
Mes espoirs étaient plutôt satisfaits par ce début de roman. Un personnage fort, un mystère à base de livres et de réalité, la promesse de l'aventure. Et puis ce fut la déroute. Je n'ai presque qu'un reproche à faire : l'histoire est compliquée, voire carrément incompréhensible par moment. Je peux comprendre qu'un livre soit confus, qu'il y ait une nécessité à cela. Mais là, c'est simplement trop confus. Et la résolution n'est pas à la hauteur de l'effort demandé.
Pourtant, il y a des idées intéressantes dans Mémoire vagabonde, en particulier son héros et sa maladie. Mais c'est comme si rien n'aboutissait, comme si l'on enchaînait des potentiels sans jamais les utiliser. Peut-être aussi y a-t-il trop de choses. Cela donne une légère impression d'amoncellement, de fouillis. Et cette sensation de ne jamais recevoir les clés pour tout comprendre, de ne même pas savoir s'il y a quelque chose à comprendre.
Dommage. C'est le mot qui résume le mieux mon avis. Un vrai potentiel, de bonnes idées, un personnage charismatique. Mais une histoire qui ne suit pas et un ensemble qui n'en est pas un. Dommage. J'aurais aimé l'aimer.
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