Les Hommes dénaturés, nancy Kress, 1998, 263 pages.
J'ai découvert ce livre en lisant la chronique de Vert. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais j'ai eu envie de le lire. De 4 pierres 2 coups, cela me permet aussi de faire mon entrée dans le challenge SFFF au féminin de Tigger Lilly.
Dans un futur proche (à la fois temporellement et en terme d'apparences), la stérilité a pris le pas sur la fertilité. En cause, la pollution de l'air. Les jeunes sont devenus une ressource rare dans cette société vieillissante. Alors, pour combler les besoins de maternité de certains couples, des substituts se créent, pas toujours de manière légale...
L'histoire se découpe en alternance selon trois points de vue et se suit comme un polar. Shana a vu ce qu'elle n'aurait pas du voir et se retrouve, avec Nick et Cameron (c'est un garçon - au cas où vous liriez le livre et vous poseriez comme moi la question pendant assez longtemps), à entrer dans les méandres du système.
Sous couvert d'une histoire de science-fiction futuriste, c'est évidemment le présent que questionne Nancy Kress. Plusieurs sujets au programme : l'impact de la pollution/des produits toxiques, la stérilité, la mort, la recherche scientifique, le rôle et le but des élites,... Pas vraiment joyeux dans l'ensemble mais rien de déprimant pour autant, même une pointe d'espoir. En cela, l'aspect "polar" aide bien à dédramatiser un peu (ou en tout cas à dramatiser sur autre chose).
Les Hommes dénaturés est un bon livre, une lecture qui est relativement facile tout en abordant des sujets "sérieux". Il n'est pas exempt de quelques défauts : une technologie vieillotte (même si personnellement ça ne m'a pas gêné), une vision du monde américano-américaine et un climax qui retombe brusquement à plat. Mais c'est négligeable en comparaison du rythme envolé du récit et de l'intelligence du questionnement.
Première participation au challenge SFFF au féminin
Tiens j'avais zappé la chronique de Vert... En tout cas le pitch donne bien envie, et fait un peu froid dans le dos...
RépondreSupprimerA voir, s'il croise mon chemin un jour.
Le côté "pointe d'espoir" je crois que c'est typique de l'auteur, j'avais lu L'une rêve l'autre pas qui avait exactement la même particularité. Ca fait du bien de lire de la SF pas que sinistre ^^
RépondreSupprimer@Lorhkan -> En plus il est court et rapide à lire, aucune raison de l'éviter s'il passe devant toi ^^
RépondreSupprimer@Vert -> C'est effectivement plaisant. Du coup, tu me donnes envie d'en lire plus de Nancy Kress !