Neverwhere, Neil Gaiman, 1996, 360 pages.
Je ne peux pas me retenir, je dois commencer en le disant : comment peut-on oser publier une couverture aussi moche ? Cela ne parait peut-être pas énorme comme ça, en image (quoique déjà, c'est assez affreux), mais en vrai, en dur, c'est réellement horrible. D'autant plus que même en ayant lu le livre, je n'en comprends pas du tout la signification... Un mauvais point de départ, compensé par ma précédente expérience de lecture de Neil Gaiman, American Gods (qui avait une bien meilleure couverture).
Oui, deuxième lecture de Gaiman en peu de temps. Cela ne peut que vous confirmer mon appréciation de la première. Soyons clairs tout de suite : celle-ci est au moins aussi bonne. Peut-être même un peu meilleure. Différentes en tout cas (avec quelques similitudes de style, mais c'est un bon point). Si American Gods revisitait le road-trip, Neverwhere reprend lui le principe de la quête (il doit y avoir un mot pour mieux définir le genre, mais je ne le trouve pas) : la formation d'un groupe de héros, un objectif, des lieux à découvrir, des épreuves, ... Cela peut paraître banal, mais à la sauce Neil Gaiman, c'est juste savoureux.
L'histoire est bonne, mais ce qui fait vraiment la différence, selon moi, ce sont les personnages. Tous plus énormes les uns que les autres. La plupart mériterait un livre à part entière sur leur vie. Chacun à son caractère et ses caractéristiques, mais tous ont en commun d'être attachants (par des côtés différents) et surtout drôles (pas forcément volontairement d'ailleurs, mais l'addition de leurs folies respectives donnent des dialogues qui vous obligeront à garder le sourire).
Et s'il ne fallait en retenir qu'un, j'en garderais deux, mais qui ne font qu'un : Croup et Vandemar. Pardon : M. Croup et M. Vandemar. Duo de tueurs, ce sont les méchants de l'histoire, mais vous ne pourrez que les adorer.
« Il existe quatre moyens faciles, si l'on est observateur, de distinguer M. Croup et M. Vandemar : d'abord, M. Vandemar mesure deux têtes et demie de plus que M. Croup ; ensuite, M. Croup a des yeux d'un bleu de porcelaine fané tandis que M. Vandemar a les yeux marrons ; en troisième lieu, si M. Vandemar a fabriqué à partir des crânes de quatre corbeaux les bagues qu'il porte à la main droite, M. Croup n'arbore aucun bijou visible ; quatrièmement, M. Croup aime les mots, tandis que M. Vandemar a toujours faim. Et de plus, ils ne se ressemblent absolument pas. »
Il y aurait tellement de citations à retranscrire. Mais le plus simple, c'est que vous lisiez Neverwhere.
Ah l'autre ! Il pique une des chansons que je voulais mettre prochainement ! ^^
RépondreSupprimerJe en savais pas que c'était la bande-son de la série par contre. J'avoue que Gaiman ne me fait pas trop envie après une première lecture ratée. Il va falloir que je franchisse le cap.
Tu pourras la mettre aussi, une telle chanson mérite au moins deux blogs. \o/
SupprimerPar contre, ce n'est pas la chanson de la série. Justement, c'est parce que je n'ai pas trouvé celle de la série que j'ai mis celle-là.
C'est sur "Coraline" que tu as bloqué, c'est ça ? Je ne l'ai pas (encore) lu, donc je ne pourrais pas vraiment te conseiller spécifiquement, mais "Neverwhere" est vraiment énorme.
Ahah, c'est vrai que la couverture est bien moche :D et je ne vois pas non plus la corrélation avec le récit...
RépondreSupprimerCette histoire est un coup de cœur pour moi et je valide les personnages hauts en couleur :)