Saules aveugles, femme endormie, Haruki Murakami, 2006, 428 pages.
Oui, je sais, encore. Promis, c'est le dernier, au moins pour quelque temps. Mais il fallait bien que je finisse mon triptyque sur les nouvelles d'Haruki Murakami. Et en le chroniquant ce mois-ci, je peux dire que février était vraiment le mois Murakami. Grâce au Challenge Écrivains Japonais d'Adalana, encore merci.
Pour rappel, j'ai déjà lu Après le tremblement de terre et L'éléphant s'évapore. D'ailleurs, si vous voulez mon avis sur Saules aveugles, femme endormie, je ne peux que que vous inviter à lire celui de L'éléphant s'évapore, puisque fondamentalement les deux vont se confondre. C'est normal, les deux livres ont le même principe : des nouvelles (23 pour ce recueil) qui partent généralement d'un quotidien banal et normal jusqu'à ce qu'un élément absurde ou fantastique apparaisse. Bon, c'est caricatural (légèrement) car on ne peut pas résumer 40 nouvelles en une phrase, mais l'idée est plutôt là.
Du coup, je ne vais pas radoter et reprendre ce que j'ai écrit sur le premier livre, vous irez lire le premier avis si vous en avez envie. Par contre, je peux me permettre d'évoquer quelques points plus spécifiques. Comme la présence de Murakami en tant que personnage dans une des nouvelles. Son nom est cité et le personnage est aussi écrivain, il est dur d'y voir une simple coïncidence. Bon, c'est surprenant, un joli clin d'oeil, mais pas de quoi en faire des tonnes a priori. Sauf qu'après avoir lu cette nouvelle, j'ai repensé à toutes les autres où le personnage principal est aussi écrivain... une chose assez fréquente avais-je remarqué. Surgit alors l'interrogation : Murakami se met-il en scène très souvent ? Y a t-il une part de vérité dans tout cela ?
Ah, tout plein de questions sans réponse, d'idées filées et mélangées, de petits mystères qu'on se crée nous-mêmes, c'est totalement murakamiesque ! Parce que si cet afflux de questions m'est advenu avec la présence de Murakami, cela arrive fréquemment, notamment au sujet des personnages. Avec par exemple des noms qui reviennent d'une nouvelle à une autre : même personnage ? simple homonyme ? Je n'ai jamais été sûr de rien... Sacré Notoboru Watanabe !
Bref, c'est un recueil à lire. Particulier, mais tellement bon. D'ailleurs, je pense que pour le savourer au maximum, il faut aller y piocher une nouvelle par-ci, par-là, de temps en temps, et ne pas le lire d'une traite. Pour laisser à chaque histoire le temps d'être savouré et de libérer ses sensations, individuellement. Enfin, je dis ça, mais vous pouvez aussi le dévorer d'un bout à l'autre comme moi, et n'y revenir ainsi que plus tard. Libre à vous !
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