Le Sillage de l'oubli, Bruce Machart, 2010, 335 pages.
Karel Skala naît en 1895, au Texas. Cette même nuit, sa mère meurt en le mettant au monde et le laisse seul avec son père et ses trois frères. Ils sont désormais cinq hommes à hanter leurs austères terres, vivant autant comme des bêtes que comme des humains. Jusqu'à ce qu'un riche mexicain vienne modifier leur existence à tous.
Le Sillage de l'oubli, c'est la vie de Karel Skala pendant toute la première partie du XXème siècle, narrée par le biais de trois fils chronologiques qui s'imbriquent. C'est une dure vie de labeur et de solitude, où le jeune Skala doit apprendre à vivre avec, contre ou sans son père et ses frères.
En parallèle de la vie de Karel (et non en arrière-plan), c'est un Texas rude et désertique que nous fait visiter Bruce Machart. Des terres inamicales et pourtant hypnotisantes. Où, évidemment, les chevaux sont essentiels, qu'ils travaillent aux champs ou servent pour des courses.
Le Sillage de l'oubli est un livre étonnant. Bien plus souvent dans la contemplation que dans l'action, il est pourtant rythmé et jamais ennuyant. Mieux, il s'avérera même fortement touchant dans sa dernière partie, le personnage de Karel Skala, en lutte avec ses origines et sa mémoire, parvenant à s'immiscer dans notre coeur sans qu'on s'en rende compte. À l'image de son intrigue et de son décor, c'est un roman qui ne fait pas de bruit mais parvient à sonner juste.
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