La Viandeuse, Ian R. MacLeod, 1999, 38 pages (epub)
« Moi, j’étais la viandeuse – mais, à mon avis, personne ne sait plus ce que ça veut dire, de nos jours. L’eau et le sang ont tellement passé sous les ponts. Quand je suis allée sur la colline toucher ma retraite, les gamines de la Poste se demandaient combien de guerres mondiales il y avait eu la semaine dernière et qui au juste les avait gagnées. »Angleterre, Seconde Guerre mondiale. La Viandeuse s'occupe de l'intendance sur une base aérienne. Mais son surnom vient d'ailleurs, d'une malchance qu'elle apporterait aux hommes la côtoyant, la faisant vivre en paria sur le camp. Jusqu'à l'arrivée de Walt Williams, un pilote qui est lui réputé pour sa chance légendaire.
La Viandeuse est un sublime texte qui revisite en partie le récit de guerre. Nombreux - et même bien plus que ça - sont les textes sur la Seconde Guerre mondiale. Et pourtant Ian R. MacLeod parvient à y apporter sa touche et à en faire un texte unique. Pas tant d'ailleurs par les teintes de fantastique qui ponctuent le récit, importantes sans être primordiales. Le point d'intérêt central est bien sur ces deux personnages, ballotés par des puissances supérieures... ou par des superstitions qui permettent de se lever un jour de plus et de continuer d'avancer.
Malgré le cadre et les évènements, La Viandeuse est une très belle nouvelle. Sans être un parfait ilot de sérénité, elle fait preuve d'un étonnant calme et d'une grande simplicité. Un récit touchant dont on savoure le moindre mot. Un grand texte.
Nouvelle lauréate du Prix des lecteurs 2021 de Bifrost et offerte en téléchargement gratuit par Le Bélial' jusqu'au 28 février, merci à eux.
Couverture : Nicolas Fructus / Traduction : Michelle Charrier
D'autres avis : Tigger Lilly, Lorhkan, FeydRautha, Gromovar, Xapur, Lhisbei, Le chien critique, OmbreBones, Vert, ...
Ta chronique donne envie de découvrir cette nouvelle !
RépondreSupprimer@FeyGirl : Parfait, parce que ça serait dommage de ne pas en profiter.
SupprimerTrès jolie chronique !
RépondreSupprimer@Zina : Merci. La nouvelle est bien mieux. ^^
SupprimerJe me la note. Ce que tu en dis est très touchant :).
RépondreSupprimer@Sabine : Plus que la noter, il faut la télécharger !
SupprimerUn très beau texte en effet. Ian MacLeod a vraiment quelques chose, j'ai lu récemment sa nouvelle dans le HS UHL, j'ai vraiment adoré. Puis Le poumon vert aussi. C'est très subtil.
RépondreSupprimer@Tigger Lilly : Je n'ai pas lu ce HS, mais j'étais passé à côté de "Poumon vert" à mon plus grand regret. Je la retenterai un jour.
SupprimerJ'en garde un bon souvenir, ce qui est rare pour les nouvelles que je lis dans Bifrost. 🙂
RépondreSupprimer@Alys : C'est dire sa qualité !
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RépondreSupprimerJolie chronique, même si c'est une nouvelle :p
@shaya : Tss tss. =P
SupprimerJe la lirai un jour, puisque j'ai profité de l'offre généreuse de Le Bélial' et j'ai hâte de mon plonger dans ce grand petit texte
RépondreSupprimer@Yuyine : Avant l'année prochaine cette fois ? =P
SupprimerAucun doute possible, c'est un grand texte ! Quelle belle plume !
RépondreSupprimer@Lorhkan : Sublime oui. S'il y a d'autres pépites comme ça dans sa bibliographie, j'espère que Le Bélial' nous les fera parvenir. ^^
SupprimerLa viandeuse : parce qu'elle fait se viander les pilotes en plein vol ou parce qu'elle les bouffe ? :p
RépondreSupprimerJ'avoue le surnom m'intrigue.
Faut que je lise pour savoir c'est ça ?
(note que j'ai lu Poumon vert déjà -espère que c'est bien de cet auteur... ^^)
@ite : Exactement, je vais t'obliger à la lire pour savoir !
Supprimer(c'est exactement ça !)
Superbe texte. Il va vraiment falloir que je me penche sur les romans de l'auteur parce qu'on peut pas tenir avec juste une nouvelle de temps en temps c'est pas possible ^^
RépondreSupprimer@Vert : Il faudrait d'abord que des éditeurs s'y penchent, parce qu'il n'y en a pas beaucoup de traduits.
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